Le quotidien The Australian en a obtenu une copie et si le portrait du futur de notre planète nest pas plus noir que dhabitude, en revanche, il se fait plus précis:
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- dans le précédent rapport du Panel inter-gouvernemental sur les changements climatiques (IPCC), en 2001, la prévision des experts quant à la hausse moyenne des températures dici 2100 se situait quelque part entre 1,4 degrés Celsius et 5,8 degrés Celsius;
- dans ce nouveau rapport, attendu en fin dannée, la hausse prévue se resserre entre 2 et 4,5 Celsius.
Autrement dit, le scénario du pire devient moins pire, mais le scénario général, lui, devient plus clair.
Cette hausse des températures aura lieu si rien nest fait pour réduire la production de gaz à effet de serre, écrivent les auteurs de ce rapport.
Auteurs qui ne sont pas nimporte qui: publié tous les cinq ans, le rapport de lIPCC est le plus prudent mais le plus pesant de tous les rapports sur létat des changements climatiques. Ses conclusions ne sont mises noir sur blanc que si elles reflètent un consensus de ses centaines de participants éparpillés sur cinq continents. Et un consensus, ça prend traditionnellement du temps pour être obtenu. Mais quand on la obtenu sur un sujet aussi complexe que le climat, cest du solide.
Le scénario optimiste une hausse de "seulement" 2 degrés Celsius dici 2100 est ce à quoi on peut sattendre si les gaz à effet de serre sont maintenus à leur niveau actuel. Et un tel futur se traduirait par une hausse du niveau de la mer de 14 centimètres. Le scénario du pire, lui 4 degrés et demi pourrait entraîner une hausse de 43 centimètres, ce qui serait largement suffisant pour générer des catastrophes dans la plupart des régions côtières.
Ce scoop dun journal australien, paru en fin de semaine, tombe dautant mieux pour les mouvements écologistes de là-bas que lAustralie est lun des rares pays, avec les États-Unis, à avoir refusé de signer le Protocole de Kyoto, et fait de plus partie de cette coalition de six pays, créée à lété 2005, qui prétend remplacer les mesures de réduction des gaz à effet de serre prévues dans Kyoto par des mesures volontaires.