corail bleach

Les récifs de corail à travers le monde vivent en ce moment un épisode de blanchissement sans précédent. Une situation qui affecte non seulement les coraux, mais aussi toutes les espèces de poissons et de crustacés qui dépendent de cet habitat.

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La hausse de la température des océans, qui a atteint des extrêmes dans les derniers mois, serait responsable de cet événement, explique-t-on dans le Smithsonian Magazine. Le 15 avril, une alerte de réseau de surveillance des récifs au sein de l’agence américaine des océans (NOAA) en parlait comme du quatrième « événement mondial » de blanchissement des coraux depuis qu’existe cette surveillance. Les trois épisodes précédents avaient eu lieu en 1998, en 2010 et de 2014 à 2017. 

On sait que les coraux sont particulièrement vulnérables à la chaleur. Lorsqu’ils sont exposés à un stress thermique, ils expulsent alors l’algue photosynthétique colorée qui leur sert de source d’énergie et deviennent blancs. Les coraux sont ainsi affaiblis et risquent de mourir. 

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Si les conditions environnementales reviennent rapidement à la normale, le blanchissement peut se résorber. Cependant, l’événement actuel ne montre pas encore de signe de ralentissement. Depuis février 2023, ce sont 54 % des coraux sur la planète qui ont été touchés et cette proportion augmente de 1 % chaque semaine, rapportait le New York Times à la mi-avril, citant le coordonnateur du programme de surveillance des récifs, Derek Manzello. 

La grande barrière de corail en Australie vit d’ailleurs son pire épisode de blanchissement, souligne la revue Nature. Des images aériennes montrent que ce sont les trois quarts du récif qui présentent des signes de décoloration.

Même si certains récifs se sont rétablis après les événements précédents, depuis 1950, la Terre a perdu la moitié de ses récifs de corail, rappelle le Smithsonian Magazine. Si la hausse globale des températures se poursuit et dépasse le seuil de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, les scientifiques prédisent un déclin de 99 % des coraux dans le monde d’ici 2050.

La grande barrière australienne compte environ 400 différentes espèces de coraux. Il n’est donc pas impossible que certaines réussissent à s’adapter à ces nouvelles conditions climatiques. Cependant, l’écologiste David Obura fait partie de ceux qui craignent que nous ayons atteint un point de bascule, c’est-à-dire que le déclin des coraux soit inévitable, à moins d’une réduction rapide et radicale des émissions de CO2.

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