Plus qu’un centre de recherche, cette nouvelle institution accordera aussi une large part à l’éducation du public. Une première exposition y présentera d’ailleurs les grands enjeux liés à la biodiversité et lèvera le voile sur les activités de recherche se déroulant dans le centre.
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« Nous nous inspirons du Darwin Centre de Londres. Nous désirons établir une forte connexion entre les chercheurs et les visiteurs », explique Gilles Vincent, directeur du Jardin botanique de Montréal, une institution partenaire du projet. D'ores et déjà, il affirme que la biodiversité n’y sera pas traitée de manière alarmiste. « Il ne faut pas déprimer le monde avec ça, soutient-il. Cela stresse beaucoup les jeunes de savoir que les espèces disparaissent. »
Un monde à préserver
Issu d’une collaboration avec le Jardin botanique et l’Insectarium de Montréal, le nouveau Centre sur la biodiversité s’inscrit aussi dans le prolongement des activités de recherche de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV) de l’Université de Montréal. On aura donc à cœur le partage des ressources, savoirs et expertises et le transfert de connaissances entre les chercheurs.
Ce centre visera en premier lieu la conservation et la valorisation de riches collections de champignons, de plantes et d’insectes, soit plus de 2 millions de spécimens. Les espèces de champignons microscopiques s’avèrent ainsi particulièrement méconnues. « Il faut pouvoir les découvrir et les caractériser avant qu’ils ne disparaissent. Pour les nombreuses applications à venir, il faut les préserver et déterminer leur importance en matière de santé environnementale », relève Anne Bruneau, professeure et chercheuse à l’IRBV et instigatrice principale de la nouvelle institution.
Le Centre sur la biodiversité sera aussi doté de technologies de pointe — des instruments biologiques moléculaires robotisés, par exemple — et d’un effectif de 50 personnes, des chercheurs et du personnel de recherche.
Une première initiative à germer de terre : Canadensys, un vaste réseau de bases de données rassemblant les collections biologiques de 11 universités, six jardins botaniques et deux musées canadiens. Bâtie d’après le modèle de la Global Biodiversity Information Facility, un portail de données sur la biodiversité mondiale, « cette cyberinfrastructure permettra de consulter électroniquement les informations disponibles sur les spécimens des différentes collections d’un bout à l’autre de la planète tout en évitant les manipulations inutiles », explique la chercheuse.
Soutenu par la Fondation canadienne pour l’Innovation, le gouvernement québécois et la municipalité de Montréal et un donateur privé, ce nouveau rameau du Jardin botanique de Montréal aura coûté près de 24 millions $.
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