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En général, pour des raisons évidentes, les plantes n’aiment pas les chaleurs extrêmes. Mais des chercheurs ont finalement compris comment un arbuste bien particulier arrive à survivre dans l’un des endroits les plus chauds et les plus arides du monde. 

Appelé « miel sucré de l’Arizona », ou Tidestromia oblongifolia de son nom latin, cet arbuste pousse dans le sud-ouest des États-Unis, notamment dans la Vallée de la mort, en Californie, où la température, en été, atteint fréquemment les 49 degrés Celsius. Et où il ne tombe en moyenne que 5 centimètres de pluie par année. Ce qui n’empêche pas la plante de proliférer et de produire des fleurs. 

Il y a donc longtemps qu’elle suscite l’intérêt des botanistes et des agriculteurs: détiendrait-elle le secret d’une adaptation future à des températures moyennes plus élevées, un peu partout dans le monde?  

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Dans une étude parue le 7 novembre dans la revue Current Biology, on apprend que la plante réarrange littéralement son intérieur. De plus petites feuilles apparaissent, tandis qu’à l’échelle microscopique, les mitochondries et les chloroplastes se rapprochent: il s’agit des deux structures qui, dans chaque cellule, sont respectivement responsables de la production d’énergie et de la photosynthèse. Les chloroplastes, qui ont normalement une forme ovale, prennent même la forme d’une coupe

Or, la photosynthèse étant ce mécanisme par lequel les plantes utilisent la lumière pour fabriquer leur nourriture, on déduit que ces « réaménagements » sont ce qui permet à cette plante de continuer à produire, là où d’autres plantes ont dépassé leur seuil de tolérance face à la chaleur.  

Des milliers de gènes sont impliqués dans tout ce travail. Résultat, même dans une situation de chaleur extrême créée en laboratoire par ces chercheurs, la plante a élargi sa « zone de confort photosynthétique », résume le communiqué de l’Université d’État du Michigan. Autrement dit, elle est capable de poursuivre la photosynthèse à ces températures élevées, mieux que toute autre plante connue. Les scientifiques ignorent le pourquoi de certains de ces changements, mais constatent qu’ils sont quelque chose d’unique dans le monde végétal.

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