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Contribuer à la découverte d'objets cosmiques rares et très lointains, c'est possible, même pour le simple citoyen.

C'est ce qui est arrivé à la mi-juin à un couple d'Américains et à un Allemand, dont les ordinateurs personnels ont détecté la signature d'un nouveau pulsar — une étoile qui émet des rayons X ou gamma de façon répétitive et régulière en tournant sur elle-même à une vitesse incroyablement rapide : 41 fois par seconde, un genre de gyrophare cosmique, invisible à l'oeil nu et situé à 17 000 années-lumière de la Terre.

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Pourtant, aucun de ces trois explorateurs du cosmos n'a de formation en astronomie, ni même en science. En fait, ils n'auraient même rien su de leur découverte – baptisée J2007 - si Bruce Allen, le directeur de Einstein@home, ne les en avait pas avisés par courriel.

Lancé en 2005, Einstein@Home s'inspire d’un projet qui avait déjà attiré des millions d’internautes, SETI@Home, dont l'objectif est la détection d'une intelligence extraterrestre. Dans les deux cas, le principe est le même : à partir de la montagne d’informations récoltées par un radiotélescope, n’importe qui peut télécharger un petit fragment de données dont son ordinateur personnel fera l’analyse.

Pour trouver J2007, il aura fallu décortiquer 8900 heures d'enregistrement, soit l'équivalent d'un an d'exploration des ondes radios. Ce serait largement assez pour imposer aux superordinateurs les plus puissants —déjà très sollicités— des temps de calculs extrêmement longs. Pour contourner le problème, David Anderson, de l'Université de Californie à Berkeley, a développé le logiciel qui permet de mettre à contribution volontaire n’importe quel ordinateur personnel dans le monde, pendant les périodes où il est inutilisé. Ainsi, les performances de ces ordinateurs ne sont pas affectées, mais la vitesse des recherches en astrophysique, elle, est grandement augmentée.

Ce logiciel divise en unités de travail les données du radiotélescope d'Arecibo à Porto Rico —et d'autres grands instruments d'astrophysique comme LIGO ou GEO 600, des détecteurs d'ondes gravitationnelles— puis les répartit entre les ordinateurs participants.

Einstein@home a d'ores et déjà été téléchargé par 250 000 internautes de tous les pays, qui l'ont installé sur plus d'un demi-million d'ordinateurs personnels. Ultimement, Bruce Allen espère fédérer la puissance de calcul nécessaire à la vérification de certaines hypothèses de la théorie de la relativité générale.

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