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L’intelligence artificielle, qui en était encore récemment à ses balbutiements, se met maintenant au service de la science. Des archéologues américains y ont eu recours cette année pour identifier dans le confort de leurs laboratoires des sites de fouille… sur le terrain. Une tendance qui gagne en popularité?

Publiée récemment dans la revue Nature, cette étude explique comment des chercheurs ont réussi à déterminer des sites de fouille archéologiques à l’aide d’images satellites et de réseaux informatiques «neuronaux», un modèle de calcul utilisé en intelligence artificielle (IA).

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L’IA est souvent définie comme un système informatique mimant les capacités du cerveau humain. Si l’intégration de cette technologie en recherche scientifique n’a pas toujours été couronnée de succès, une nouvelle approche, appelée «réseau neuronal», et inspirée du fonctionnement des neurones humains, s’avère toutefois prometteuse. Elle permet en effet de traiter de grandes quantités de données à l’aide d’ordinateurs de plus en plus puissants, et surtout de faire ressortir de ces amas de données des patrons cohérents.

Utilisé en recherche archéologique, l’ordinateur identifie des sites susceptibles d’abriter des fossiles à partir des données qui lui ont été fournies préalablement. Et il se comporte à la manière de neurones biologiques, c’est-à-dire en utilisant l’information apprise dans le passé pour en créer une nouvelle.

Selon Christian Gagné, professeur au département d’informatique et de génie logiciel de l’Université Laval, cette étude américaine est la première à utiliser cette approche pour les besoins de l’archéologie. Et compte tenu des quantités toujours plus grandes de données à traiter, et ce, dans de nombreuses spécialisations scientifiques, le «réseau neuronal» est sans doute promis à un bel avenir.

Histoire d’intelligence!

L’IA a fait son apparition en même temps que l’informatique dans les années 1950. Mais c’est à partir des années 1990-2000 «qu’on a vu naître les approches basées plus spécifiquement sur le traitement des données», rappelle le chercheur en informatique. Une progression qui s’est faite en parallèle avec l’amélioration de la capacité de traitement du matériel informatique.

Et en raison de la quantité toujours plus grande d’informations à traiter et de la difficulté des humains à donner un sens à ces grandes quantités de données, des experts ont décidé de déléguer le fastidieux travail à des ordinateurs. Et certains scientifiques, comme ces archéologues, peuvent maintenant dire «mission accomplie!»

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