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À combien se chiffre le nombre de publicités que l’on peut voir dans une journée? 50, 100, 1000?

«Avec les journaux, la radio, la télévision, le web, nous sommes sollicités par environ 4000 publicités par jour!» estime Cathy Simard, conseillère budgétaire à l’Association coopérative d’économie familiale de l’Île-Jésus, lors d’une activité sur la surconsommation et le surendettement, organisée dans le cadre du Forum social de Laval 2012, qui s’inscrivait lui-même dans la Quinzaine des sciences du Collège Montmorency.

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Distinguer ses besoins et ses désirs

De nos jours, le nombre de produits disponibles dans les centres commerciaux dépasse le nombre d’espèces vivantes qui peuplent la planète remarque Cathy Simard. «Aux États-Unis, il y a deux fois et demie plus de centres commerciaux que d’écoles secondaires», ajoute-t-elle.

À Laval, il y a quatre grands centres commerciaux pour 19 écoles secondaires. «Ce n’est peut-être pas encore comme aux États-Unis, mais le choix est quand même très abondant.» Puisque l’offre dépasse les besoins des individus, il est plus difficile de faire la distinction entre ses besoins et ses désirs.

Acheter aujourd’hui, payer demain

Le développement de notre société de consommation serait lié aux premières formes de crédit moderne. «Ça a commencé par le financement d’achat d’automobiles durant les années 1920. Ensuite est venue la vente à crédit d’appareils électroménagers dans les années 1940. Durant les années 1980, les règles de contrôle pour accorder du crédit se sont assouplies. À partir de ce moment, les banques se sont tournées vers les particuliers et le financement de la consommation de masse pour faire concurrence au crédit spécialisé.»

L’accès facilité au crédit a eu comme résultat de diminuer l’épargne et d’augmenter la dette des individus. Conséquemment, l’endettement moyen des Canadiens est maintenant plus élevé que leurs revenus. «Pour 1$ de revenu disponible (revenu net), les gens ont 1,63$ en dette à payer», déplore la conseillère.

Épuisement des ressources

À l’heure actuelle, près de 99% des choses que l’on achète se retrouvent au dépotoir six semaines plus tard selon Mme Simard.

Si tout le monde vivait comme l’Américain moyen, on aurait besoin de cinq planètes pour produire toutes les ressources et l’énergie consommées. «Il y a environ 15 ans, c’était plutôt trois planètes. Cependant, selon le Fonds mondial pour la nature, si rien ne change dans nos modes de vie, nous aurons besoin de deux planètes par année d’ici 2030», signale Cathy Simard.

Il est difficile de pointer du doigt le responsable du rythme effréné de notre société de consommation. D’après les participants, la publicité, l’avancement technologique et l’obsolescence programmée des produits que l’on achète y sont tous, entre autres, pour quelque chose.

Afin de changer ses habitudes de consommation, il est possible de commencer par relever le défi de ne rien acheter pendant une journée entière lors de la Journée mondiale sans achat le 23 novembre prochain. Ce texte a d’abord été publié sur le site Laval Scientastique!

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