
La pédiatre québécoise et ex-présidente internationale de Médecins sans frontières, Joanne Liu, témoignait récemment de l’annulation de sa conférence à l’Université de New York.
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Parler des victimes humanitaires de Gaza et de l’aide internationale ne constituent pourtant que quelques-uns des sujets sensibles apparus ces dernières semaines sur les écrans radar des universités américaines. La menace de la Maison-Blanche de retirer 400 millions $US à l’Université Columbia et les importantes compressions financières touchant la fonction publique fédérale, poussent de nombreuses institutions à modérer leurs propos – certains diront à faire de la censure.
Le retrait de toutes sortes de contenus affectera la science tout autour de la planète – par exemple, en retirant de l’espace public des données sur le climat ou la santé. Cela affectera aussi la recherche canadienne, particulièrement celle qui se fait dans les universités.
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Le mouvement Stand Up For Science/Debout pour la science organisait récemment une large manifestation à Washington, pour s'opposer aux politiques répressives de l'administration Trump.
Quelles sont les conséquences de ces politiques américaines pour les universités et la science d’ici ? Isabelle Burgun en parle avec:
- Vincent Larivière, titulaire de la Chaire Unesco sur la science ouverte et professeur titulaire à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l'information de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal.
- Vincent Poitout, vice-recteur désigné à la recherche, découverte, création et innovation à l’Université de Montréal et chercheur au centre de recherche du CHUM.
Les États-Unis constituent le plus important partenaire de la science canadienne et québécoise. À quel point sommes-nous dépendants? Dans les années 1980, il y avait 7% des recherches canadiennes qui étaient publiées conjointement avec nos voisins; aujourd’hui, c’est 28%. C’est encore plus fort dans le domaine médical, avec 37%. A-t-on d'ores et déjà des exemples d’impacts qu’auront ces coupes ?
C'est également vrai ailleurs dans le monde : si un joueur aussi majeur de l’écosystème scientifique se retire, tout ralentit. Quel pourcentage des recherches mondiales représentent les États-Unis?
Et les coupures de postes dans les agences gouvernementales, par exemple en santé, comment cela pourrait-il nous affecter?
Les attaques idéologiques prennent la forme des attaques contre l’État —réduire la taille du gouvernement— mais aussi contre des sujets de recherche choisis. Concrètement, quelles ont été les conséquences depuis janvier?
Comment se traduisent ces coupes dans une université? Y a-t-il des départements universitaires qui sont plus à risque?
Est-ce que ça ne crée pas une atmosphère de méfiance qui nuit aux collaborations et aux échanges?
À l’inverse, est-ce que ça crée une opportunité pour le recrutement d’une relève universitaire au Canada et au Québec?
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter, entre autres, sur CHOQ (Toronto), CFOU (Trois-Rivières), et CIAX (Windsor). Vous pouvez également nous suivre sur Twitter . Vous trouverez toutes les émissions précédentes ici.