On savait que les neutrinos, particules fantômes par excellence, provenaient surtout de notre Soleil. Mais comment distinguer les quelques-uns qui proviennent d’ailleurs dans l’Univers?

Il faut se rappeler qu’un neutrino n’a pratiquement pas de masse, ce qui veut dire qu’il n’interagit pratiquement pas avec la matière —ils traversent en permanence votre corps, voire toute la planète, sans s’arrêter. Pour cette raison, ce n’est qu’en 1998 qu’on a détecté la première trace indirecte de leur existence.

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Or, voici qu’un détecteur de neutrinos installé en Antarctique a détecté deux ces particules qui diffèrent... légèrement des autres. Chacune possède plus de 1000 milliards de fois l’énergie d’un photon. C’est très loin au-delà de ce que la plus puissante de nos technologies —l’accélérateur de particules appelé Large Hadron Collider, en Suisse— peut produire. Et cela signifie que ces neutrinos n’ont pu être produits que dans un gigantesque événement cosmique — une supernova par exemple ou, mieux, un trou noir.

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