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Il y a 35 ans, une idée qui, à l’époque, avait pu paraître farfelue, allait germer parmi les médias québécois: une agence de presse spécialisée en science, destinée à alimenter les petits médias en nouvelles scientifiques.

Depuis sa fondation, l’Agence a bien changé : d’un service de nouvelles desservant l’ensemble des hebdos régionaux à ses débuts, elle est devenue, depuis l’avènement d’Internet, un imposant site d’informations scientifiques, rejoignant des centaines de milliers de passionnés chaque année, dont une importante proportion venant de France.

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Nous vous proposons d’ici le 22 novembre prochain, jour de célébration de ses 35 ans, de passer en revue certains de ses bons coups… et d’autres curiosités.

La politique scientifique, ça regarde tout le monde

«Le débat sur la politique scientifique ne doit pas se faire uniquement entre le gouvernement et les milieux scientifiques. Puisque la science et la technologie influencent la vie de tous les citoyens, ceux-ci doivent se préoccuper des orientations qui seront données à la recherche» vient de déclarer le président de l'Association des communicateurs scientifiques (ACS), M. Gilles Provost.

Cette invitation de l'ACS, adressée principalement aux syndicats, comités de citoyens, associations de consommateurs, etc., est la première réaction à la publication, dans le magazine Québec Science de décembre, d'un résumé de la version préliminaire du Livre vert sur la recherche scientifique, préparé par le ministre d'État au Développement culturel, M. Camille Laurin.

Ce document préconise la création d'un ministère québécois de la Recherche et de la Technologie qui verra à développer la recherche scientifique dans les milieux du gouvernement et de l'industrie et à coordonner les efforts de ces deux secteurs avec les universités, où est concentrée actuellement la majorité des scientifiques. On insiste d'ailleurs sur la nécessité pour les universités de se spécialiser chacune dans des domaines différents, pour mettre fin à une certaine duplication des travaux.

Cette version préliminaire du Livre vert suggère que chaque ministère se dote d'un service de recherche afin de mieux mettre au point ses services à la population. D'autre part, pour favoriser le développement industriel, on recommande d'aider les petites et moyennes entreprises à effectuer de la recherche, par des dégrèvements d'impôts par exemple, et de créer des instituts de recherche en minéralogie et en métallurgie, sur le modèle de l'IREQ (Institut de recherche de l'Hydro-Québec).

Promise depuis plusieurs mois, la publication de la version finale du Livre vert est prévue maintenant pour le début de 79.

- Article rédigé par le Service Hebdo-Science, 19 décembre 1978.

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