Être victime d’une réaction injuste génère souvent des émotions négatives et peut nous pousser à adopter des comportements inappropriés, rappellent tout d’abord les auteurs de l’étude qui a été publiée récemment dans la revue Psychological Science. C’est le cas notamment des joueurs de baseball qui ont été retirés à la suite d’une erreur de l’arbitre du marbre et qui n’hésitent pas à lui faire connaître leur mécontentement.

L’équipe de l’UQO a voulu savoir comment cette « agression verbale » pouvait influencer les décisions subséquentes de l’arbitre. Elle a donc analysé les statistiques des Ligues majeures de baseball pour les saisons 2010 à 2019. Ces données consignent en effet les expulsions de joueurs qui ont insulté l’arbitre de même que les décisions de celui-ci lorsqu’il doit déterminer si une balle est bonne ou non.

Or, après avoir été excessivement critiqué par un joueur ou par l’entraîneur d’une équipe, l’arbitre du marbre avait moins tendance à retirer un frappeur de celle-ci, a révélé l’analyse. Il était également plus susceptible de retirer les joueurs de l’équipe adverse. 

Selon l’interprétation qu’en font les auteurs de l’étude, comme la majorité des gens, les arbitres n’aiment pas être ouvertement critiqués et accusés d’avoir été injustes. Dans une telle situation, ils tenteraient donc de rétablir une apparence de justice en favorisant l’équipe qui croit avoir été lésée. 

L’utilisation des insultes peut occasionner un désavantage momentané, reconnaissent les chercheurs, puisqu’un des joueurs, voire l’entraîneur, est expulsé de la partie. Cependant, ce comportement finirait par avantager l’équipe dans son ensemble.