Et dans ce cas-ci, ce n’est pas seulement l’amour-propre des humains qui est entaché, mais celui de tous les... eucaryotes. En d’autres termes, toutes les espèces animales et végétales, et même les bactéries qui comportent un noyau. En théorie, l’arbre de la vie le plus à jour compte 2,3 millions d’espèces, mais une équipe de généticiens vient d’en proposer un radicalement différent : s’appuyant sur 1011 génomes à présent séquencés, ces chercheurs font de la branche des eucaryotes une partie mineure de l’ensemble. Plus gênant encore pour les biologistes, ils écrivent dans Nature Microbiology que la moitié des autres branches est occupée par des bactéries dont nous ne connaissons rien, parce qu’elles n’ont jamais pu être isolées ou cultivées en laboratoire.

Plus l’arbre généalogique des espèces se précise, et plus l’humanité s’approche d’un moment Copernic : ce moment où on doit admettre qu’on n’est pas grand-chose face à l’univers.
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