Rougeole

Une éclosion de rougeole en Ohio depuis novembre présente deux caractéristiques dérangeantes: sur les 59 premiers cas, tous ont 17 ans et moins. Et 56 n’étaient pas vaccinés.

En date du 7 décembre, les 3 autres n’étaient que partiellement vaccinés (1 dose). La moitié des 59 cas ont entre 1 et 2 ans. Et 23 ont dû être hospitalisés. Il n’y a eu aucun décès.

Des médecins locaux ont déjà dénoncé la désinformation: la Dr Amy Edwards par exemple, directrice médicale adjointe de l’Hôpital pour enfants et nourrissons de Cleveland, explique qu’elle ne blâme pas les parents: l’info sur Internet peut « faire peur » et un parent peut légitimement croire qu’il fait ce qui est le mieux pour son enfant. Ceux qu’elle blâme, dit-elle, sont les trolls, les vendeurs de produits douteux, les « docteurs charlatans » et les politiciens locaux.

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L’éclosion de rougeole a commencé dans une garderie de Columbus, Ohio. Plus tôt cette année, le Centre de contrôle des maladies des États-Unis (CDC) avait estimé que le taux de vaccination moyen contre la rougeole, la rubéole et les oreillons chez les enfants des garderies, avait décliné de 95 à 94% entre les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021. En Ohio, on parle plutôt d’une baisse de 92,4 à 89,6%.

Dans plusieurs autres pays depuis l’an dernier, des pédiatres et des experts en santé publique questionnent l’impact négatif qu’ont pu avoir, sur la vaccination infantile régulière, les opposants au vaccin contre la COVID. D’une part, les confinements ont déjà, en soi, perturbé les horaires des familles, assez pour que les campagnes de vaccination en souffrent. Mais surtout, plusieurs observateurs évoquent la vigueur des mouvements antivaccins, à qui la pandémie a donné une audience élargie sur les médias sociaux.

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