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Une base de données médicales qui rassemble des informations recueillies au fil des années sur la santé des… astronautes. Parce que ceux-ci subissent souvent des problèmes de santé qui les distinguent du commun des mortels.

On y retrouve entre autres des milliers d’échantillons de sang et de tissus recueillis sur des occupants de la station spatiale internationale, et même chez les quatre « touristes » spatiaux qui avaient fait un vol de trois jours, en 2021, à bord d’une fusée SpaceX (il s’agissait du premier équipage entièrement constitué d’un groupe qui n’avait pas subi d’entraînement d’astronautes).

La base de données, ou biobanque, contient aussi les dossiers médicaux de tous ces gens, incluant des informations sur les dommages subis par leur ADN ou les perturbations dans l’activité de leurs gènes ou dans leur système immunitaire, pendant ou après leur séjour là-haut. Plus de 100 institutions de 25 pays ont contribué à cette collecte d'informations. 

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La ressource a été baptisée Space Omics and Medical Atlas, ce qui pourrait se traduire à peu près par l’Atlas médical et cosmique. Selon la description qui en a été faite le 11 juin dans la revue Nature, sa raison d’être est qu’on sait, depuis les années 1960, qu’un séjour en apesanteur entraîne des problèmes tels qu’une perte de la masse osseuse et musculaire, tandis que l’exposition aux radiations du Soleil pourrait, elle, entraîner des dommages au niveau cellulaire et génétique. Or, cette dernière partie est la moins bien documentée, parce que les effets varient d’une personne à l’autre.

On s’entend sur le fait que les astronautes semblent plus susceptibles de développer à long terme des problèmes cardiaques, mais à l’inverse, chez plusieurs, les problèmes identifiés lors des prises de sang pendant le séjour dans l’espace, semblent s’être résorbés dans les mois qui ont suivi leur retour sur Terre. 

L’espoir est que la centralisation des données permette de mieux repérer les facteurs de risque. Ce qui pourrait devenir un enjeu dans les 20 prochaines années, si la commercialisation des voyages spatiaux se poursuit, et si l’exploration de la Lune prend son essor.

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