glacier-Groenland

Le peuple groenlandais résiste à l’idée d’être absorbé par les États-Unis et, pendant ce temps, le Groenland grossit: il a gagné 1600 km de côtes en 20 ans… à cause du recul des glaciers.

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Pour être exact, ce n’est pas tant l’île qui a grandi que la surface qui en est accessible. En maints endroits, là où la côte était recouverte par un glacier, celui-ci a reculé vers l’intérieur des terres, ouvrant de nouveaux accès aux humains. 

Le désavantage pour ceux qui voudraient s’y installer est toutefois que ces côtes sont désormais davantage vulnérables à des glissements de terrain. Parce que là où il y avait de la glace, il y a maintenant un sol plus ou moins stable: moraine (sol constitué d’un amas de débris de roches), esker (formation rectiligne ou sinueuse qui était à l’origine un tunnel sous le glacier) ou delta d’un cours d’eau. 

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Le calcul des 1600 km provient d’une analyse des photos satellites prises de 2000 à 2020. L'analyse a été réalisée par des chercheurs de quatre pays, dont la République tchèque et le Canada, qui voulaient mesurer les mouvements de 1500 glaciers de l’hémisphère nord ayant un pied dans la mer. Ces chercheurs ont découvert en tout 2500 km de nouveaux rivages ayant « émergé » à cause du recul des glaciers: les deux tiers sont au Groenland, et le reste est éparpillé dans l’Arctique canadien, russe ou norvégien. 

La recherche est parue le 21 mars dans la revue Nature Climate Change

Ces résultats ne sont pas étonnants lorsqu’on se rappelle que l’Arctique s’est réchauffé, en moyenne, quatre fois plus vite que le reste de la planète au cours des 40 dernières années. Toutefois, c’est davantage la perte de masse des glaciers qui avait jusqu’ici été étudiée, ainsi que son impact sur la hausse du niveau des mers et sur les écosystèmes locaux.

L’impact sur les terres émergées est quant à lui plus difficile à calculer à cette échelle, en partie parce qu’il s’agit de régions très peu peuplées: seuls les satellites peuvent donc observer en direct ces changements. Une exception: la Norvège avait identifié 900 km de nouvelles côtes sur l’île Svalbard depuis les années 1930.

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