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La publication! Quelle sensation fabuleuse procure-t-elle! L'achèvement de mois, d'années de travaux de recherche acharnés. Ébauchée, lue, corrigée, vérifiée, recorrigée; la publication doit faire preuve d'une rigueur intellectuelle considérable. Et, plus elle est élaborée et difficile, plus le chercheur peut en être fier. Elle apporte la reconnaissance des confrères et consœurs du milieu et l'éblouissement des jeunes étudiants qui découvre la Science dans toute sa splendeur et ses détails.

Mais ce n'est pas tout... Car chaque publication valable apporte aussi son lot de subventions. Sans publication, pas d'argent! C'est pourquoi les chercheurs, fiers de leur découverte ou de leur innovation et considérant leurs ressources financières, ont tendance à publier assez rapidement leurs résultats de recherche. Pour un scientifique, cette façon de faire est logique mais, pour un juriste, elle est avant tout dangereuse ! En effet, la publication hâtive des résultats de recherche empêchera littéralement le dépôt d'un brevet, annulant pratiquement toute possibilité de protection juridique de l'innovation.

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Dans les prochains billets, nous verrons quelle est l'utilité d'un brevet pour un chercheur. Nous tenterons également de vulgariser les critères légaux de ce dernier, afin que les scientifiques soient conscients des retombées commerciales de leurs recherches. Nous aurons finalement l'occasion de discuter de certains mécanismes juridiques alternatifs, utiles lorsque l'instance de brevet est devenue impossible ou lorsqu'elle est trop coûteuse. Les scientifiques ont l'habitude de vulgariser leur savoir pour les juristes; eh bien nous rendons aujourd'hui l'appareil en vulgarisant nos connaissances juridiques pour vous!

Jean-Raphaël Champagne

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