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Par Jacques Kirouac, directeur de Science pour tous. Les difficultés actuelles du milieu de la science et de la technologie. Peut-on vraiment parler de difficultés actuelles ? J’aurais tendance à dire (à écrire) que ces difficultés sont celles que nous retrouvons au fil des ans et des décennies sur une rage de vivre qui est sans cesse amenuisée par un tas de contraintes…

Des contraintes sociales

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Le fait que la science n’est pas toujours «le» sujet d’actualité, comme la science est partout, on la voit mieux que quand il y a catastrophe. On est directement dans l’actualité quand il y déversement de pétrole dans l’environnement, explosion dans une usine de produits chimiques ou qu’on parle de développement durable, mais c’est comme dans tout, il y a des périodes plus calmes;

Des contraintes économiques

On manque de moyens (de budget) pour faire une promotion adéquate de la science, et quand il y a des coupures, qui pensez-vous en pâti le plus… les plus petits organismes chargés de travailler à cette promotion, ils n’ont déjà pas de marge de manœuvre, une coupure et c’est vite la catastrophe;

Des contraintes culturelles

On parle d’une culture scientifique en science… On ne parle jamais (ou très peu) de la science en culture. Pourtant, un scientifique c’est un artiste dans son domaine. Un scientifique est un individu faisant œuvre, cultivant ou maîtrisant un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l'originalité de ses études, de ses actes, de ses gestes. Ses présentations sont très souvent source d'émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances. J’ai pris dans Wikipédia cette définition d’un artiste, je n’y ai changé que quelques mots… ce sont les mêmes racines intrinsèques. La plus grande différence et il faudrait étudier sérieusement ce fait… c’est que dans un cas pour les gens en général, tout le monde peut faire de l’art… surtout (pense-t-on… ce n’est pas nécessairement ce que je pense) de l’art contemporain (pensez à la peinture abstraite…), de la photographie – qui n’a pas dit qu’il-elle en ferait de l’aussi bonne avec le même appareil et au même endroit… tandis qu’en science, mis à part le spécialiste personne ne peut faire (ou ne veut faire) de science… trop difficile, trop de mathématiques, trop de toutes sortes de choses. Tout professeur se sent artiste, mais est très loin de se sentir scientifique…

On est toujours à la remorque de quelque chose… de négatif. Pourtant, comment ne pas remarquer que la culture scientifique et technologique est présente partout sans discrimination, avec les amateurs et les professionnels, toutes et tous des passionné-e-s, dans toutes les sphères de la société.

La culture scientifique et technologique ce sont des documentaires qui passent à Télé-Québec, des émissions crées à Découvertes de Radio-Canada, ce sont les Expo-sciences qui se concoctent dans les écoles depuis les premiers jours de septembre et qui arrivent chaque printemps à une échéance extraordinaire. La culture scientifique et technologique c’est la santé, l’éducation physique faite avec entrain sans exagération, en toute connaissance de cause, par un public critique et averti.

La science, elle est partout, on s’entend… et on en a besoin tout le temps. Pourtant, il s’en trouve encore pour trouver ça trop difficile, trop contraignant… il faudrait cultiver l’effort, valoriser la connaissance, et le tout avec et dans le plaisir… plaisir, passion, enthousiasme, curiosité, c’est par là que nous atteindrons la fibre sensible de la personne pour un investissement en science et en technologie.

Jacques Kirouac.

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