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Six pays dits «à risque» de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger) ont décidé d’harmoniser leurs plans nationaux afin de freiner la progression du virus de l’Ebola dans la sous-région.

Ainsi, du 22 au 23 septembre, les responsables sanitaires de ces différents pays ont participé à un atelier de consultation régionale à Abidjan, organisé par l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire et animé par les experts des Centres de contrôle et de prévention des maladies et de l’Agence internationale pour le développement.

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«Il faut unir (les) efforts et (les) actions pour donner une réponse sous-régionale à ce fléau, à travers l’harmonisation de nos plans nationaux d’action et de lutte», a insisté le directeur de l’Institut national de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire, M. Simplice Dégnan.

Selon lui, la lutte contre le virus Ebola ne peut plus être l’affaire d’un pays, vu le niveau de propagation et de victimes occasionnées par cette épidémie (5500 cas décelés dans cinq pays, dont plus de la moitié sont décédés).

L’ambassadeur américain en Côte d’Ivoire, Terence McCulley est du même avis lorsqu’il affirme que la progression de la maladie requiert une réponse adaptée. Et cette réponse doit se faire dans «une approche régionale forte et cruciale puisque les maladies n’ont pas de frontières.»

Il a aussi révélé que «le gouvernement ivoirien a pris de nombreuses mesures pour faire face à une épidémie d’Ebola, mais cet atelier permettra une meilleure coordination avec les agences gouvernementales d’autres pays de la région, de sorte que le partage de connaissance, d’expérience et la collaboration puissent permettre de contrôler l’épidémie.»

Pendant deux jours, les responsables sanitaires des six pays dits «à risque» de l’Afrique de l’Ouest ont pu renforcer leurs compétences sur les questions relatives à la protection sanitaire du personnel médical, à la prévention et le contrôle des infections, à l’identification des contacts, au dépistage et au suivi, à la communication et la mobilisation sociale et enfin, aux techniques d’isolement et de mise en quarantaine.

Depuis l’apparition du premier cas d’Ebola en Guinée voisine, les autorités sanitaires ivoiriennes déclarent craindre des «risques réels de propagation» du virus Ebola en Côte d'Ivoire.

Lors d’une conférence de presse, le directeur général de l'Institut national d'hygiène publique de la Côte d'Ivoire, Simplice Dagnan a exprimé son inquiétude aux journalistes: «La maladie peut facilement voyager. Les animaux, vecteurs de la maladie ne connaissent pas de frontière.»

L’expert ivoirien qualifie la situation de «préoccupante». C’est que, le foyer du virus en Guinée se trouve à environ 140-150 kilomètres de la Côte d'Ivoire. Le pays fait aussi frontière avec le Liberia qui est aussi gravement touché par l’épidémie.

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