Le réchauffement climatique entraînera plus de pluie. Combien de pluie? Les experts ne sont pas précis. Selon une étude réalisée à partir d’observations par satellites, les précipitations sur la planète devraient être trois fois plus importantes que les modèles climatiques ne le prédisent.

La chaleur entraîne plus de précipitations car l’air chaud retient plus d’eau. Selon les observations fournies par les satellites et les modèles climatiques, une augmentation d’un degré Celsius augmentera le taux de vapeur d’eau de 6,5% dans l’atmosphère.

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Mais les modèles climatiques estiment que l’augmentation des précipitations sera limitée par la diminution de l’intensité des vents. Les experts prédisent que le réchauffement global réduira la force des vents. Or, des vents plus faibles entraînent une évaporation d’eau moins grande des océans ce qui annule en partie l’effet du réchauffement sur les précipitations. Les modèles climatiques prédisent donc que les précipitations sur la planète, n’augmenteront que de 1 à 3% pour chaque degré Celsius supplémentaire.

Pour vérifier ces prévisions, Frank Wentz et ses collègues du Remote Sensing Systems à Santa Rosa en Californie, ont analysé les données recueillies par les satellites américains de météorologie entre 1987 et 2006. Ils ont voulu vérifier si les quantités de précipitations avaient varié au cours des 20 dernières années avec l’augmentation de la température. Les satellites de météorologie fournissent des informations sur la vapeur atmosphérique de l’eau, la force des vents et les quantités de précipitations. Selon les données recueillies, les précipitations auraient augmenté de 1,3% par décennie ce qui équivaut à une hausse de 6,5% pour chaque degré Celsius supplémentaire! Contrairement aux prévisions des modèles climatiques, la force des vents auraient augmenté plutôt que chuté avec l’augmentation de la température. Des vents plus forts entraînent plus d’évaporation d’eau des océans et donc… plus de pluie.

Les chercheurs sont conscients que l’analyse des informations fournies par les satellites durant deux décennies n’est pas suffisante pour prédire les précipitations futures. Mais leur étude permettra peut-être de modifier quelques données des modèles climatiques pour produire de meilleures prévisions météorogiques dans le futur.

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