Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Sous la direction de Stanislav Gorb, les chercheurs allemands de l'Institut Max Planck étudiaient la locomotion chez une tarentule du Costa Rica (Aphonopelma seemanni), particulièrement bedonnante. Son matériel descalade: dinnombrables poils et de tout petits crochets au niveau des pattes. Les scientifiques croyaient cela suffisant, jusquà ce quils observent que la demoiselle disposait de cordes de sécurité supplémentaires ! En effet, ses pattes portent de minuscules glandes produisant du fil gluant extrêmement fin (denviron 1 micromètre de diamètre).
Sacrée surprise, ce phénomène décrit la semaine dernière dans la revue Nature navait jamais été observé auparavant... Dailleurs, il suscite de nouvelles interrogations sur lévolution des araignées. Selon une théorie de longue date, leurs filières abdominales organes spécialisés dans le tissage des toiles pourraient être un vestige venu des pattes. Elles auraient autrement dit perdu la capacité, devenue inutile, à produire de la soie par les pattes. En revanche, les bedonnantes tarentules lauraient conservé comme joker en cas de dégringolade en forêt.
Autre hypothèse, il se pourrait que les tarentules aient évolué séparément et que leur surpoids ait justement nécessité lapparition dun dispositif de sécurité supplémentaire. Lanalyse des gènes impliqués dans la production de ce fil devrait permettre déclaircir le mystère. En attendant, Spiderman na quà bien se tenir !
Caroline Lepage