Pour déterminer le risque de traumatisme psychologique, les chercheurs ont donc rencontré 150 femmes qui ont connu une fausse couche pendant leur premier trimestre de grossesse. La moitié de ces femmes avait conçu leur bébé par procréation assistée. On a ainsi pu comparer les niveaux de stress et de dépression entre les deux groupes.
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Les auteurs de l'étude ont ainsi remarqué que si le niveau de stress était élevé dans les deux groupes une semaine après la fausse couche, il diminuait graduellement par la suite dans le groupe qui avait conçu naturellement. Au contraire, dans le groupe qui avait conçu par procréation assistée, le niveau de stress demeurait élevé 4 et 12 semaines après la fausse couche.
De plus le taux de maladies psychologiques était 1,75 fois plus élevé chez ces femmes. Cela porte donc les chercheurs à conclure que la durée de l'infertilité et le besoin d'avoir recours à la procréation assistée sont associés à un stress émotionnel élevé après une fausse couche. Pour cette raison, il est suggéré d'outiller mieux les médecins pour qu'ils soient en mesure de détecter les symptômes de dépression chez les femmes utilisant ces techniques et de mettre en place des ressources adéquates pour les supporter dans ces moments difficiles.
Dans le contexte québécois, cela signifie qu'il n'est pas suffisant de créer un programme de procréation assistée. Il faut également évaluer les impacts de ce système pour pouvoir offrir aux familles les services nécessaires après l'intervention. Les résultats de cette étude démontrent donc que cela devrait inclure des services psychologiques pour aider les femmes qui connaîtront une fausse couche.
- Ce billet a d'abord été publié sur le site Maman Éprouvette.





