Cinq ans de travaux, 50 milliards$, 300 kilomètres. À terme, si le canal est achevé, il doit être plus large et plus profond que le canal de Panama, permettant le passage de navires plus gros qui, pour l’instant, doivent faire des détours de plusieurs semaines. Les environnementalistes protestent, de même que les groupes autochtones locaux dont des terres seront expropriées, mais ils n’ont pas eu beaucoup de temps: c’est en juin 2013 que le président Daniel Ortega a annoncé que son gouvernement accordait un permis de 50 ans à la compagnie chinoise de Hong Kong HKND —autrement dit, elle construit le canal, mais en récoltera ensuite les revenus, avec possibilité de renouvellement pour les 50 années suivantes.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
HKND a promis la création de 50 000 emplois, une manne pour ce pays, souvent décrit comme le deuxième plus pauvre des Amériques. Le canal doit traverser plusieurs fleuves de même que le lac Nicaragua, le deuxième plus gros lac d’eau douce de toute l’Amérique latine. Mais l’ensemble du projet reste largement peu connu des pêcheurs et des agriculteurs de la région, et les médias ont eu fort peu de détails à se mettre sous la dent, même lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le 22 décembre.





