Le multimilliardaire de 58 ans, à travers sa Bill & Melinda Gates Foundation* avait alors annoncé qu’il verserait 100 000 $ à quiconque imaginerait le « condom 2.0 ».

L’objectif de M. Gates était d’encourager la création du préservatif du futur, rien de moins. Un préservatif qui serait plus facile d’utilisation et plus résistant. Il proposa même un tout nouveau matériau pour remplacer le latex : la nanotechnologie.

Si pour certains le terme « nanotechnologie » rappelle les aventures de James Bond, il réfère plus sérieusement à « l’étude, la fabrication et la manipulation de structures […] à l’échelle de moins d’une quarantaine de nanomètres ». Pour les curieux, un nanomètre correspond à un milliardième de mètre. Dur à imaginer, non?

Chose certaine, l’annonce de M. Gates a été entendue. Selon Dexter Johnson, de la revue technologique généraliste de l’IEEE (Institut des ingénieurs en électricité et en électronique), la plus grande concentration d'ingénieurs et de chercheurs dans le secteur high-tech au monde, la fondation a remis deux chèques de 100 000 $ pour le développement d’un nouveau préservatif, au cours des deux derniers mois.

Le premier a été versé à l’université de Manchester pour ses travaux sur l’utilisation du graphène (cristal bidimensionnel de carbone à la base du graphite), alors que le second a été écrit au nom de la Boston University School of Medecine (BUSM) et de la Boston Medical Center (BMC) pour leur travail avec la nanotechnologie.

Tous affirment pouvoir créer un préservatif plus performant, sans diminuer la sensation. Ils espèrent éventuellement convaincre davantage de couples à l’utiliser.

La course est lancée.

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*Créée en 2000, la Bill & Melinda Gates Foundation « est une fondation américaine humaniste philanthropique ». Elle contribue notamment à encourager des initiatives mondiales en matière de santé.