En analysant 25 études réalisées sur le sujet, les scientifiques ont conclu que les enfants qui recevaient un diagnostic de trouble anxieux de séparation couraient plus de risques de développer de l’anxiété et des crises de panique à l’âge adulte. Ils n’ont toutefois pas observé de lien entre cette condition dans l’enfance et la dépression ou la consommation de drogues plus tard.
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Sans démontrer l'existence d'un lien de cause à effet, cette association indique que l’anxiété à l’âge adulte s’expliquerait par un problème au niveau du développement de la gestion du stress pendant l’enfance.
La peur exagérée des étrangers vécue par certains enfants pourrait affecter la qualité de leurs relations interpersonnelles, croient les chercheurs. L’anxiété s'amplifierait alors et deviendrait de plus en plus sévère. Ultimement, ces craintes empêcheraient l’enfant de développer des stratégies pour bien gérer le stress.
Bien sûr, tous les jeunes enfants connaissent un jour de l’anxiété de séparation. Cette étape normale du développement se manifeste habituellement entre 6 et 7 mois et signifie que l’enfant entretient un lien d’attachement fort avec ses parents. Pendant cette période, les bébés vivent un moment de détresse lorsque leur mère ou leur père s’absentent, mais s’apaisent à leur retour. Entre 12 et 36 mois, l’enfant gagne en autonomie et tolère mieux la séparation. Cependant, de l’aide peut être nécessaire si cette anxiété est exagérée, perdure quoique l’enfant grandisse ou l’empêche de bien fonctionner.
Environ 4 à 5% des enfants souffriraient d'un trouble anxieux de séparation. Les thérapies parent-enfant avec une dimension comportementale font partie des stratégies pour aider les familles à mieux gérer cette situation.
— Ce billet a d'abord été publié sur le site Maman Éprouvette.





