J’ai d’ailleurs un sentiment un peu irréel depuis que je l’ai entre les entre les mains. Première constatation : il n’est pas si lourd et un bras humain peut très bien le supporter ! Ajouter à ça une netteté et une précision des schémas et dessins que le papier rend tellement mieux que les écrans, et le fait qu’il est rare que l’on ouvre une page au hasard sans y voir un élément graphique qui dynamise les colonnes de dialogue (intertitre, citation en exergue, schéma technique, grand dessin de début de rencontre, dessin de relocalisation, dessin éditorial caricatural, etc.). Et en prime, il paraît qu’il y a aussi un peu de contenu dans ses 560 pages et ses 2800 références (!) qui tentent une synthèse des choses que je pense avoir comprise un peu depuis les deux décennies que je lis sur le vaste domaine des sciences cognitives…
Phénomène étrange aussi : à chaque fois que je vais voir quelque chose dans le livre, je me prends systématiquement à lire ce qui suit, puis un autre passage, puis un autre, de sorte que je ne m’en tire rarement en bas de 5 ou 10 minutes. Ça se soigne, docteur ? ;-P Comme si la pause estivale m’avait fait un peu oublier des enchaînements de répliques que j’ai pourtant lus et relus, mais que je les redécouvrais dans le livre mis en page (cette dernièrer s’est quand même effectuée rapidement dans les derniers mois, grâce au travail efficace de Jolin Masson, ce qui est relativement bref comparé aux presque quatre ans d’écriture dans d’horribles fichiers Word). Et peut-être aussi parce que ce support papier est tellement plus réel et concret pour « un singe avec du linge qui se creuse les méninges » comme nous, et comme le dit si joliment Margaret Tracteur, découverte au Festival Virage en juin dernier. Bref, j’ose croire que c’est plutôt bon signe, et que vous y trouverez le même plaisir quand vous l’aurez entre les mains.
Chose qui pourrait se passer dès le 1er octobre, date à partir de laquelle il sera disponible dans les librairies du Québec (25 octobre en Europe). Ou encore mieux, à partir du 3 octobre à 19h, date et heure du lancement que je vous invite à mettre dès maintenant à votre agenda qui se remplit souvent plutôt vite à la rentrée ! Ça se passera à l’endroit même où tout a commencé, au bar les Sans-Taverne, dans ce Bâtiment 7 de Pointe-St-Charles, à Montréal, que mon complice aime tant. C’est là que je l’avais appâté pour l’inciter à me suivre lors de la douzaine de rencontres qui ont servi de base au bouquin.
Depuis quelque temps j’ai d’ailleurs commencé, avec Olyvier Leroux-Picard de chez Écosociété, à planifier ce lancement et toute la promo entourant la sortie de l’ouvrage. Et un beau problème s’est vite posé : combien de livres va-t-on amener le soir du lancement ? Car il ne s’agit pas vraiment d’une plaquette, et une quinzaine d’ouvrages remplit déjà une boîte ! Pour répondre à cette question, il faudrait avoir une idée du nombre de personnes qui seront présentes et qui pensent repartir avec un livre. Or c’est très difficile à évaluer. Je suis dans cette « business » depuis fort longtemps avec mon site web Le cerveau à tous les niveaux, mais c’est mon premier livre et je ne suis pas connu du « grand public ». Cela dit, mon collègue co-auteur connait bien du monde, et on va faire des invitations ciblées par courriel que plusieurs d’entre vous recevrons d’ici une semaine où deux avec cette question à répondre sur leur présence et intention d’achat du livre. Pourquoi demander ça si tôt ? J’ai pas tout compris, mais ça a à voir avec les délais de commande et de livraison du distributeur, m’a-t-on dit. C’est pour ça que je prends les devant ici en vous demandant, si vous êtes certain.es de venir prendre un livre le 3 octobre (avec dédicace bien sûr !), de peut-être juste me le signaler par courriel à bruno.dubuc at videotron.ca. Ça va nous aider grandement pour savoir combien de valises de char on doit remplir et de table qu’on doit réserver pour les mettre aux Sans-Taverne ! Un grand merci pour ça à l’avance, et bien hâte de vous voir en personne ce soir-là (ça risque d’être une fort belle soirée, avec surprises à la clé…).
Pour l’instant, histoire de vous laisser avec un peu de contenu « neuro » parce que c’est quand même beaucoup de ça dont le livre parle et que ça fait un bout qu’il n’y en a pas eu ici, je vous laisse avec l’un de ces « fun facts », comme les appelle un peu ironiquement Olyvier, qui m’a demandé d’en sortir une dizaine de l’ouvrage pour le communiqué de presse à venir et les médias sociaux. En voici donc un premier à la fois sur ces médias électroniques devenus si importants dans nos vies, et à la fois sur l’approche évolutive qui traverse tout l’ouvrage :
« C’est par le « recyclage neuronal » que le « bricolage de l’évolution » a pu développer de nouvelles fonctions complexes de manière beaucoup plus économe que de tout réinventer chaque fois à partir de rien. On a par exemple la réutilisation probable des différents types de neurones de l’hippocampe, une structure cérébrale associée à la navigation dans l’espace, pour la formation de cartes mentales de nos réseaux sociaux. Qui sont mes ami.es proches, qui est au-dessus ou en dessous de moi en termes de hiérarchie sociale ? Toute cette cartographie sociale complexe serait facilitée par le travail des mêmes régions hippocampiques que celles qui nous permettent de dresser également une carte biographique de notre vie, une carte conceptuelle de nos connaissances et, à la base, une bonne vieille carte pour s’orienter dans l’espace ! »
Et pour finir, la preuve que j’ai vraiment pris des vacances dans ma région préférée du Québec : le Bas-du-fleuve ! Elles montrent des singes avec du linge se creusant les méninges devant la beauté du monde, tout en altérant légèrement leur activité corticale grâce à une réaction biochimique très ancienne, la fermentation, ici élevée au niveau des beaux-arts, celui des microbrasseries…