Coquilles, os, galeries creusées… La vie laisse de nombreuses traces derrière elle. Dans le cadre du 24 heures de science, le département des sciences de la Terre et des planètes de l’Université McGill vous propose de partir à la recherche de ces fossiles au pied du Mont-Royal.
Les roches de Montréal recèlent de petits trésors, mais encore faut-il savoir où regarder. On ne se doute pas que le long de l’avenue du Parc, juste au pied du Mont-Royal, certains blocs de calcaire abritent les restes d’une faune marine passée.
Un saut dans le temps
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Ces blocs datent de l’Ordovicien, une période géologique qui nous plonge 470 millions d’années en arrière. À cette époque, la région des basses-terres du Saint-Laurent était submergée par une mer quasi tropicale et située à des latitudes proches de celles des Bahamas. La vie était uniquement dans l’eau et foisonnante de diversité.
Parmi les espèces que vous pourrez découvrir, il y aura des brachiopodes qui ressemblent beaucoup à nos coquillages actuels, des bryozoaires et des crinoïdes aussi appelés lys de mer du fait de leur ressemblance à la fleur. Les restes présents sont pour la plupart en morceaux : « c’était une région sujette aux ouragans et tempêtes, il est donc plus rare d’y trouver des organismes entiers ayant échappé au bris », explique Jeanne Paquette, professeur au département. Les fossiles nous renseignent sur les espèces, leur mode de vie et l’environnement lui-même de ce lointain passé. Un peu plus haut et cachés par les arbres, d’autres blocs contiennent d’ailleurs les traces de galeries souterraines creusées par d’anciens animaux fouisseurs.
Paléontologie urbaine
Ce site n’est pas unique à Montréal. Les blocs de calcaires viennent d’une formation exploitée pour la construction de nombreux bâtiments de Montréal et de Québec. En gardant un œil ouvert et curieux, vous pourriez donc apercevoir des fossiles dans d’autres lieux insolites de la ville.
Deux animations sont prévues dans la journée du 5 mai afin d’aller découvrir et identifier les espèces rencontrées. Sous certaines conditions, quelques fossiles pourraient même être cueillis. Une formation en ligne le 29 avril est prévue afin d’en apprendre plus sur les spécimens et leur identification. Elle n’est toutefois pas obligatoire.
- Maureen Jouglain