C’est en réinvestissant de nouveaux espaces d’expression (pour combler ceux que la gouvernance actuelle a fait disparaitre) qu’il sera possible d’échapper à la pression et la peur, qui poussent trop de gens intelligents dans le réseau à se comporter de manière limitée et contreproductive. Échanger permet de réaliser qu’on n’est pas seul à souffrir d'environnements qui valorisent la stupidité fonctionnelle et que ça n’est pas une faute, la sienne propre à endosser, isolé dans son coin. Les conditions qui nous bloquent relèvent plutôt d’un problème plus large qui, dans le cas de la réforme actuelle en santé, est même en partie programmé.
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Ces espaces d’expression pourront faire entendre aussi des différences – de points de vue, de méthodes, d’objectifs – et, potentiellement, ouvrir sur du conflit. Cela n’est pas mauvais, ces tensions sont même indispensables à l’élaboration d’une intelligence collective vivante.
Le 19 mai, la chaire Politiques, connaissances et santé (Pocosa) organisait un débat public pour donner l’occasion à celles et ceux que cela intéresse de discuter avec des professionnels du réseau de la santé et des services sociaux, issus autant du terrain clinique que du terrain gestionnaire.
La discussion visait à repérer à la fois des éléments de blocage et leurs processus structurels. Au-delà du constat critique, le débat avait aussi pour objectif de donner de l’élan, d’ouvrir des pistes pour secouer le statu quo de la résilience et de ses résignations.
Nous avons monté deux extraits de cette discussion collective : voici le premier qui rassemble des éléments de constat sur l’état du réseau de la santé et des services sociaux au Québec, à partir de points de vue situés – celui de gestionnaires et d’infirmières. Le second est ici.