pastorale.jpg
Imaginez une journée de grande chaleur. Un monsieur abbé, une agente de pastorale, et une soixantaine d’ados qui défilent en deux groupes dans le local de pastorale d’un centre communautaire montréalais.

Objectif: Objectif Mars. Je suis invité à présenter le scénario élaboré dans un de mes livres et qui raconte ce que pourrait être la première expédition humaine vers la planète rouge.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Avant la rencontre, l’abbé suggère discrètement d’ajouter un prêtre à l’équipage, pour les confessions, l’extrême onction et pourquoi pas évangéliser d’éventuels autochtones, fussent-ils des bactéries. Ajoutons donc également un rabbin et un imam tant qu’à y être? Vous imaginez le voyage avec ces trois lascars? Ai-je besoin de vous dire que les trajets d’aller et de retour durent 6 mois chacun. Deux fois six mois, dans le volume de trois autobus scolaires côte à côte. En plus, le séjour durera lui, plus d’un an et demi.

Les ados sont-ils amorphes?

Durant deux heures, «religieusement», les jeunes ont écouté mon propos, l’interrompant régulièrement par des questions pertinentes. On dit souvent que les ados sont turbulents, que leurs centres d’intérêt sont restreints et que leur attention est endémique. Et bien, ce n’est pas toujours le cas. J’en témoigne. Si l’on fait un petit geste précautionneux vers eux. Si on leur parle vraiment, sans prétention, et surtout si on les écoute et les valorise, on obtient un terreau fertile à tous les possibles.

Sens unique interdit

Et surprise, ce n’est pas un processus univoque. J’apprends. Leur regard sur le monde, leurs angles de questionnement obligent à sortir des explications routinières et à s’arrimer à des compréhensions différentes. L’exercice est terriblement salutaire. L’univers devient l’espace illimité du rêve livré au regard des curieux.

Je donne