Dans un article publié par la revue scientifique Physical Review Letters, Rusi Taleyarkhan et ses collègues de lUniversité Purdue font le détail de leur erreur : avoir utilisé un équipement des détecteurs de neutrons différent de celui quils avaient décrit précédemment.
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Les physiciens affirment que cette erreur ninvalide pas leurs observations. Seule la description de la méthode suivie, disent-ils, serait en faute. Mais leur crédibilité, qui était déjà chancelante, vient den prendre un coup.
En 2002 (voir ce texte), ces chercheurs avaient affirmé avoir observé une réaction sapparentant à la fusion nucléaire dans leffondrement de bulles au sein de fluides organiques. Rappelons ici que la fusion nucléaire, comme on lentend traditionnellement est quelque chose qui nest censé se produire quà des températures se mesurant en milliards de degrés au sein de notre Soleil, par exemple.
Si la fusion nucléaire pouvait être maîtrisée, ce serait une source dénergie illimitée, et non-polluante. Dautres chercheurs avaient donc aussitôt tenté de reproduire lexpérience de Taleyarkhan et de son équipe. En vain (voir ce texte). Et comme depuis 15 ans, plusieurs autres chercheurs ont affirmé avoir " vu " une fusion là où on ne lattend pas, et ont chaque fois dû dégonfler leurs prétentions cest le cas des promoteurs de la soi-disant fusion froide le scepticisme nen avait été, cette fois, que plus grand.
" Si vous ne savez pas avec (quel matériel) vous travaillez", juge sévèrement, dans les pages de Nature, lexpert en neutrons Mike Saltmarsh, du Laboratoire Oak Ridge (Tennessee), " vous pouvez facilement faire des erreurs ".