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Blé, maïs, manioc, pommes de terre et patates douces : ce sont cinq des six cultures de base de l’alimentation mondiale, et elles sont toutes à risque de sévères pertes si la tendance des changements climatiques se poursuit. La seule exception étant le riz.

Les six cultures de base sont appelées ainsi parce qu’elles représentent les deux tiers des calories ingérées dans le monde. Or, selon une analyse des données d’un peu partout dans le monde sur ces cultures, chaque degré Celsius d’augmentation réduira l’accès moyen par personne de 121 kilocalories par jour. Avec trois degrés —soit le seuil que nous atteindrons, si la tendance se maintient, à la fin du siècle— c’est l’équivalent d’un petit déjeuner en moins par personne. 

Pour le maïs, cela se traduirait par une chute mondiale de 12 à 28% de sa production à la fin du siècle —la fourchette basse correspondant au scénario selon lequel les émissions de gaz à effet de serre seraient « modérées ». 

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L’analyse a été menée par une équipe d’une douzaine de chercheurs sous la direction de l’économiste environnemental Andrew Hultgren, de l’Université de l’Illinois, et publiée le 18 juin dans la revue Nature. Cela en fait peut-être la plus grosse base de données sur les cultures mondiales. 

Et l’analyse tient compte des efforts des agriculteurs pour s’adapter à un environnement changeant, puisque les chercheurs ont regardé comment, dans le passé, les agriculteurs avaient réagi à des « chocs météorologiques ». En fait, s’ils devaient ne pas du tout essayer de s’adapter, les pertes globales seraient d’un tiers plus élevées.

L’exception est le riz, parce qu’il croît mieux lorsque les nuits sont plus chaudes.

Il ne faut pas perdre de vue qu’une bonne partie de la population mondiale peine déjà à atteindre le seuil minimum requis chaque jour pour être en bonne santé, ce qui veut dire que même un recul modeste aurait des conséquences graves sur la vie et la santé de centaines de millions de personnes.

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