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Une pilule de la grosseur d'un ourson en gélatine sera bientôt capable de voyager librement dans vos intestins, de repérer les inflammations, de faire une biopsie, d'envoyer l'image diagnostique et d'administrer un médicament. Science-fiction? La technologie est actuellement testée chez les animaux. Des essais cliniques chez l'humain s'en viennent.

La première pilule-caméra a été lancée en 1999 par la compagnie israélienne Given Imaging. Le modèle M2A pouvait voyager dans le tube digestif grâce à un contrôle à distance sans fil. Ces pilules atteignent maintenant des endroits inaccessibles dans le corps humain autrement que par la chirurgie.

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Cependant, le principal défi technique consiste à créer un modèle autopropulsé. Depuis 10 ans, les modèles autonomes de cette technique appelée endoscopie par vidéocapsule ont subi de nombreuses ratées. La caméra passait tout droit dans les zones affectées ou fournissait un taux exagéré de faux diagnostics. Des erreurs inacceptables pour les médecins, qui veulent mieux diriger les mouvements de la caméra aux endroits problématiques.

Les spécialistes en robotique biomédicale doivent améliorer deux composantes spécifiques pour guider l'appareil. La première demande l'ajout d'actionneurs pour faciliter la propulsion de la vidéocapsule dans les organes internes. Ensuite, il faut ajouter les mécanismes de distension et de manipulation des tissus. La manipulation de ces mouvements coordonnés exige une connexion bidirectionnelle sans fil de transmission pour répondre aux commandes et transmettre les images.

En Europe, un consortium a déjà rassemblé 18 équipes dans le projet VECTOR (Versatile Endoscopic Capsule for Gastrointestinal Tumor Recognition and Therapy). Ils concentrent leurs efforts pour développer un robot capsulaire miniature capable de détecter et de traiter le cancer.

Pour Paolo Dario et Arianna Menciassi, professeurs de robotique biomédicale à la Scuola Superiore Sant'Anna, en Italie, la combinaison d'une propulsion à guidage électromagnétique (un champ magnétique la dirige de l'extérieur du corps) et d'une propulsion interne avec les actionneurs donnera les meilleurs résultats.

Ils ont déjà testé avec succès un tel prototype à l'intérieur des intestins du porc, donc les mensurations sont similaires à ceux de l'être humain. Une révolution technologique prometteuse, tant que la pilule n’est pas trop grosse à avaler!

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