«Le message que cela envoie, c’est qu’on ne peut pas ignorer les jeunes années. Ce que vous faites pour améliorer les chances de votre jeune enfant donnera des fruits pendant très longtemps», explique Frances Campbell, de l’Université de Caroline du Nord et l’une des auteures principales de l’étude.
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L’étude, qui a débuté en 1972, a été menée auprès de 111 bébés issus de familles américaines défavorisées. La moitié des bébés ont été envoyés dans des garderies de bonne réputation, tous frais payés jusqu’à l’âge scolaire. L’autre moitié a fréquenté des services de garde que leurs parents étaient en mesure de payer (groupe contrôle).
Les premiers ont fait de plus longues études que les seconds. Ils sont d’ailleurs quatre fois plus nombreux à avoir poursuivi après le secondaire: 23% d’entre eux ont un diplôme collégial ou universitaire, contre seulement 6% des enfants du groupe contrôle.
Même constat du côté de l’emploi, 75% de ces adultes occupaient un travail à temps plein durant les 16 derniers mois, contre 53% du groupe contrôle. Ils sont aussi moins nombreux à avoir eu des enfants à l’adolescence.
Déjà à l’école, les enfants qui avaient bénéficié d’une éducation de qualité dans leur petite enfance affichaient de meilleurs scores en lecture et en mathématiques, diminuant ainsi le risque de décrochage scolaire. Ils sont aussi moins nombreux à vivre de l’assistance publique.
Par contre, 30 ans après, les chercheurs n’ont pas relevé de réelles différences concernant le taux de criminalité ou le revenu.