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Si la procrastination est devenue une épidémie, pourquoi la traitons-nous encore comme un problème personnel, qui pourrait être résolu avec un peu d’autodiscipline?

Le terme «épidémie» n’est pas exagéré pour Jeffery Combs, auteur de The Procrastination Cure (2011), ni pour l’Association américaine des psychologues, qui estimait en 2010 que 20% des Américains sont des «procrastinateurs chroniques».

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S’il s’avérait qu’il s’agit bien d’un phénomène social, alors tous les efforts que nous faisons pour nous culpabiliser perdraient de leur sens: nous nous imaginons que nous procrastinons parce que la société qui valorise la vitesse et la productivité nous dit que nous procrastinons.

Lors d’un congrès sur la procrastination —oui, ça existe— tenu cet été à l’Université Oxford, la Britannique Tracey Potts a retracé les origines modernes du mot dans un bulletin du ministère américain de la Guerre, en 1945, qui blâmait les soldats tentant d’échapper à leurs corvées par des «mesures passives».

Or, dans sa première édition en 1952, le Manuel diagnostic des maladies mentales définissait la procrastination exactement dans les mêmes termes, mot pour mot —comme quoi les données pour en faire une «maladie» étaient plutôt maigres.

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