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Le bourdon fébrile (Bombus impatiens) a la dent sucrée. Celui qui a failli devenir l'insecte emblème du Québec en 1998 ne butine pas au hasard. Deux équipes de chercheurs américains se sont penchés sur le sujet récemment.

« Auparavant, on pensait que les préférences des pollinisateurs étaient guidées par l'aspect des fleurs — la couleur, le parfum, la morphologie — ou encore par la concentration de nectar », explique Anthony Vaudo, qui a dirigé une étude publiée dans la revue PNAS. Mais en observant des bourdons, ils se sont aperçu que ceux-ci visitaient en priorité les plantes dont le pollen était plus riche en protéines et pauvre en lipides. Cela signifie qu'ils sont capables de détecter la qualité nutritionnelle du pollen, ce qui leur permet d'optimiser leur alimentation.

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Une autre équipe a présenté à des bourdons du pollen sucré, du pollen rendu amer par l'ajout de quinine et du pollen sans aucun ajout. Les bourdons se sont alors jetés sur le pollen sucré. Dans leur étude, ces chercheurs suggèrent même qu’il s’agisse d’une stratégie de la plante : elle pourrait contrôler la quantité de pollen extraite par les insectes en faisant varier le goût de son pollen.

- Matthieu Fannière

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