depression

Pourrait-il y avoir des traits psychologiques qui caractérisent les gens plus susceptibles de tomber dans les pièges de la désinformation ? Un groupe de chercheurs a profité de l’opportunité que leur offrait l’immense corpus de désinformation autour de la COVID pour regarder du côté des symptômes associés à la dépression.

« Les individus avec des symptômes dépressifs modérés ou graves sont plus susceptibles d’endosser de la désinformation reliée aux vaccins», concluent-ils, tout en s’empressant d’ajouter qu’ils ne prétendent pas avoir identifié une relation de cause à effet: l’association s’inscrit uniquement dans un effort plus large pour comprendre les mécanismes par lesquels la désinformation est acceptée et diffusée.

« Nous avons aussi observé que les individus qui acceptaient la désinformation en santé étaient moins susceptibles d’être vaccinés » —leur étude portait sur 15 000 adultes, tous aux États-Unis. En fait, les individus identifiés comme dépressifs « peuvent aussi présenter un manque [de] croyances optimistes, qui peut les conduire à sous-estimer les bénéfices de la vaccination », écrivent les 11 chercheurs de 7 institutions américaines. Leur recherche est parue le 24 janvier.   

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Il faut se rappeler que cet intérêt des médecins et des psychologues vient du fait que les deux années de pandémie ont été, pour des raisons évidentes, un terreau fertile à des manifestations d’anxiété, de stress et de dépression: il y a donc un besoin pour identifier les impacts que ça a eu, dans tous les aspects de la vie quotidienne. Et parmi tous ces aspects de la vie quotidienne, la consommation de désinformation a pour avantage de laisser des traces mesurables sur les réseaux sociaux.

Si une relation de cause à effet pouvait être établie, « cela pourrait suggérer des stratégies visant à réduire les conséquences de la dépression ». On pourrait en théorie y arriver en réduisant la quantité d’informations fausses qui se rendent jusqu’à ces gens, mais « en parallèle, il pourrait être possible de développer des interventions ciblant les biais de négativité qui réduiraient la demande ».

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