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Jusqu’à récemment, la seule trace qu’avait pu laisser une espèce disparue il y a des millions d’années était sous la forme de fossiles. Aujourd’hui, on commence à repérer de telles traces dans les gènes d’espèces bien vivantes.

Des chercheurs de l’Institut de biologie de l’École normale supérieure de Paris annoncent ainsi avoir « partiellement reconstitué » les génomes de 624 espèces disparues il y a des dizaines, voire des centaines de millions d’années. Cette forme de « séquençage ancestral » est en train de devenir, écrivent-ils, une partie fondamentale des recherches sur l’évolution de la biologie au niveau moléculaire.

La recherche a été pré-publiée en février sur le serveur BioRxiv.

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L’idée n’est pas de reconstituer un génome complet —et encore moins de faire revivre des espèces disparues— mais plutôt de repérer les séquences qui, dans les génomes d’espèces animales ou végétales d’aujourd’hui, représentent un « souvenir » laissé par une espèce disparue.

Qui plus est, les chercheurs espèrent que cette méthode permettra de pointer un ancêtre direct d’une espèce actuelle avec beaucoup plus d’assurance qu’un fossile —où la détermination des lignées ancestrales se fait toujours avec une bonne dose de subjectivité.

Ce n’est pas une première: en 2017, une équipe américano-britannique avait identifié de cette façon les génomes de sept ancêtres des humains ayant vécu dans les 95 derniers millions d’années. Mais avec plus de 600 espèces disparues d’un seul coup, il s’agirait de la première recherche à avoir utilisé cette méthode à une telle échelle.

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