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Ça va sembler difficile à croire, mais après toutes ces années à étudier les serpents, les biologistes n’avaient toujours pas localisé… le clitoris. Et voilà qu’ils en ont trouvé deux.

En fait, ce n’est pas comme si c’était difficile à trouver. Les auteures de la recherche, parue le 14 décembre dans Proceedings of the Royal Society B, expliquent qu’un travail de dissection classique de femelles de neuf espèces différentes de serpents a permis de les localiser sans grandes difficultés, sous la peau du ventre. Deux clitoris, séparés par une très mince couche de tissus.

La raison pour laquelle il a fallu autant de temps pour trouver —outre la taille de seulement quelques millimètres—est que la recherche scientifique sur les organes reproducteurs des reptiles s’est, historiquement, beaucoup plus concentrée sur les mâles que sur les femelles. Un « biais » également remarqué, jusqu’à une date relativement récente, dans l’étude des mammifères, incluant les humains. Le sujet de l’appareil génital féminin a toujours été « un immense tabou », commentent les chercheures.

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On savait depuis longtemps que plusieurs espèces de reptiles, incluant des serpents, avaient deux pénis —la paire s’appelle hémipénis— mais il a fallu attendre 1995 pour découvrir pour la première fois chez une femelle varan un hémiclitoris.

La présence de nerfs et de tissus érectiles, susceptibles de gonfler avec l’afflux sanguin, suggère même qu’une sensation de plaisir soit possible lors de l’accouplement. Un autre aspect de la vie des serpents rarement abordé en biologie…

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