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Pour un arbre, il y a un avantage à vivre en ville: l’éclairage urbain faciliterait la croissance.

Que l’on soit à New York ou à Beijing, la saison de croissance commencerait 12,6 jours plus tôt que dans les régions rurales les plus proches, et finirait 11,2 jours plus tard. Une étude internationale récente appuie cette moyenne sur l’analyse des données satellites de 428 villes de l’hémisphère nord entre 2014 et 2020. 

Des résultats qui ne surprendront pas les biologistes : les cycles quotidiens et saisonniers d’un arbre fluctuent depuis toujours en fonction des variations de la température et de la lumière. C’est ainsi que les bourgeons éclatent lorsque la température se réchauffe et que les journées s’allongent. 

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La surprise peut toutefois être que l’éclairage joue dans les villes un rôle aussi important, peut-être même plus important que la température. Une raison possible, écrivent les chercheurs chinois, américains et allemands: bien que la température en ville soit légèrement supérieure à celle de la campagne —l’effet des « ilots de chaleur », causé par l’abondance d’asphalte et par la densité des bâtiments— l’éclairage urbain est, lui, beaucoup plus fort et soutenu que tout son équivalent rural —comme peuvent en témoigner les astronomes amateurs qui se plaignent de la « pollution lumineuse » depuis des décennies. L'écart ville-campagne observé dans cette nouvelle étude est plus grand en Europe. 

Et l’écart ville-campagne pourrait même s’accentuer avec le passage aux lampes DEL: elles émettent davantage de lumière bleue, que des récepteurs spécialisés des plantes peuvent détecter. 

L’impact de l’éclairage urbain n’a pas été suffisamment mesuré, poursuivent les chercheurs, et c'est ce qui les a conduits à vouloir effectuer cette compilation dans un aussi grand nombre de villes. Leur étude est parue cet été dans la revue Nature Cities —une des revues de l’éditeur de la célèbre revue Nature.

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