En octobre, les glaces dans l’Arctique étaient à un niveau inférieur à la moyenne, mais c’est dans la partie canadienne qu’elles étaient à leur niveau le plus bas depuis que de telles mesures sont prises.
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Si on considère l’ensemble de l’océan Arctique, la superficie recouverte de glace en octobre était, selon une analyse du programme européen Copernicus, de 6,8 millions de kilomètres carré: c’était 12% de moins que la moyenne 1991-2020, mais c’était malgré tout loin d’un record.
Par contre, si on ne considère que la « bordure Atlantique » de l’Arctique, des îles du Nord canadien jusqu’à la Norvège en passant par le Groenland, c’est là que les pertes ont été les plus prononcées pendant la majeure partie de 2025, selon l’analyse du Centre américain de données sur la glace et les neiges (NSIDC). En date du 28 novembre, la baie d’Hudson, la mer de Baffin (entre le Canada et le Groenland) de même que la mer de Barents (entre le Groenland et la Norvège), affichaient toutes leurs plus faibles couvertures glaciaires depuis 1978, soit la date des premières mesures en continu du NSIDC.
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Et si on ne considère que la baie d’Hudson, la surface recouverte par les glaces pendant la semaine prenant fin le 26 novembre représentait seulement 2% du total de la baie, contre une médiane de 27% dans la période 1991-2020, selon le Service canadien des glaces.

Couverture glaciaire en date du 28 novembre. La ligne jaune désigne la médiane 1981-2010. Source: NSIDC.
Des records battus l’an dernier y ont été à nouveau battus cette année. Les glaces avaient tendance à disparaître plus tôt dans l’année sur le flanc québécois de la baie, mais la partie ouest aura été presque entièrement libre de glaces cet automne.
Déjà en juillet dernier, l’organisme Polar Bears International notait qu’avec la disparition totale des glaces dans la baie d’Hudson —ce qui n'est pas un événement historique, mais une rareté aussi tôt en été— les ours polaires s’aventuraient sur la terre ferme, à l’ouest et au sud de la baie, plus loin que d’habitude et plus tôt que d’habitude. « Nous calculons généralement le temps que les ours passent sur la terre ferme à partir de la date où il ne reste que 30% de la glace dans la baie. »





