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D'après les données disponibles sur le site de cette revue, les chercheurs ont en effet remarqué que les enfants qui souffraient de coliques avaient une flore intestinale très différente de celle des autres bébés. En particulier, la population bactérienne se trouvant dans leur système digestif serait beaucoup moins diversifiée.
Par exemple, les chercheurs ont retrouvé deux fois plus de bactéries de la division Proteobacteria dans l'intestin des enfants du groupe «coliques» que dans celui du groupe «contrôle». Plus particulièrement, on retrouvait davantage de bactéries des genres Escherichia, Klebsiella, Seratia, Vibrio, Yersinia et Pseudomonas.
Par ailleurs, puisque ce type de bactéries était plus nombreux, il y a avait donc moins de bactéries comme les bifidobactéries et les lactobacilles. Celles-ci font habituellement partie de la flore intestinale d'un individu en santé. Leur faible présence pourrait donc laisser la place à des microorganismes nuisibles.
Pour analyser la population de microorganismes peuplant les intestins des bébés étudiés, les chercheurs ont extrait l'ADN se trouvant dans les selles des enfants et ont ensuite identifié les bactéries par leur signature génétique unique, une approche faisant appel à des techniques de biologie moléculaire.
Les résultats de cette étude sont donc particulièrement intéressants. En effet, selon les chercheurs, la découverte que les enfants souffrant de coliques ont une flore microbienne différente pourra nous aider à mieux comprendre les mécanismes derrière cet inconfort. De plus, le perfectionnement de la technique utilisée par cette équipe pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches pour faciliter le diagnostic de cette condition. De quoi apporter un peu de soulagement à nombre de bébés... et à leurs parents.
— Ce texte a d'abord été publié sur le site Maman Éprouvette.