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Il faut un chapeau, pour chasser les œufs.

Je me suis réveillé au son des gazouillis d’oiseaux qui célébraient l’apparition matinale du soleil. Bâillement, étirement, j’ouvris les yeux. Ça sentait bon, la brise était légère. Dans l’antre un petit pleure. Un pleur rapidement interrompu. Ma conjointe s’est empressée à donner le sein à notre nouveau-né.

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Après des ablutions au ruisseau voisin, je réveille mon fils vieux de 8 chaleurs et de 8 froidures. Silencieux, nous partons en prenant bien garde de ne pas faire de bruit et d’être face à la brise pour que notre odeur ne trahisse pas notre présence. Objectif, ramener de la nourriture à notre campement provisoire. Ce campement sera le nôtre tant et aussi longtemps que l’endroit saura nous fournir alimentation et quiétude. Au cours de notre balade matinale, parfois on attrapait un lapin, parfois un canard. Le long de notre trajet, chaque jour modifié, mon fils prend bien garde de cueillir des petits fruits toujours abondants. Ainsi va la vie. On mange ce que la nature nous donne. Certains jours, nous ramenons peu de choses de notre expédition. On se dit, demain ce sera mieux. Et ce l’était. Jamais nous ne prélevions plus que ce qui nous était nécessaire. Nous étions des chasseurs-cueilleurs.

Puis grâce aux prédictions chuchotées par les étoiles nous avons identifié des moments particuliers. On les a appelés les saisons. Grâce à ces prédictions, nous connaissions l’époque des migrations, et le moment béni où les arbres donnaient leurs fruits. Tout cela nous a permis de nous installer de façon permanente. En observant la nature, on inventait l’agriculture puis il devient plus pratique d’élever les poules et les lapins plutôt que de courir après eux à travers champs. Mais voilà, l’aspect pervers de ses modifications se fit vite sentir. La terre donnait plus de fruits et de légumes que ce dont nous avions besoin. Les petits animaux ne sont pas en reste. Très prolifiques eux aussi ils engendrent des surplus. À qui appartiennent les surplus?

Voilà là où ça se gâte. De nos jours, la question verse dans l’obsession collective. Tout le monde en veut, certains empochent. Produire, consommer voilà la règle. Les gazouillis sont devenus des tweets, la quiétude le bruit lancinant des indices boursiers.

Et puis, la balade matinale pour chasser la perdrix ou le lapin, pour cueillir des baies devient la chasse aux œufs… de poules, de canard. Non, aux œufs de Pâques.

http://www.lapresse.ca/actualites/insolite/201603/27/01-4964997-deux-cocothons-degenerent-aux-etats-unis.php

http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2014/04/21/004-laval-cocothon-police.shtml

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