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Du 26 au 28 juin dernier s’est tenue à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) la première édition de l’école d’été en neuroéducation. Menée en partenariat avec l'Association pour la recherche en neuroéducation (ARN),  les deux journées et demie de conférences et d’ateliers visaient à « créer un espace d'échange entre chercheurs et praticiens en abordant différentes thématiques et en mobilisant plusieurs connaissances issues des recherches en neuroéducation : la mémoire, les fonctions exécutives, les troubles d'apprentissage, le rôle du sommeil, du stress et des émotions dans l'apprentissage, etc. »

Parmi les personnes qui ont pris la parole, il y a eu tout d’abord Steve Masson dont la présentation a permis de mieux connaître les mythes sur le fonctionnement du cerveau pour mieux enseigner. On m’avait ensuite demandé de parler des principes de base en anatomie et fonctions cérébrales pour le domaine de l’éducation, ce que j’ai tenté de faire à travers 12 grands principes généraux que vous retrouverez ici.

D’autres conférences ont ensuite porté sur des sujets plus spécifiques comme celle de Grégoire Borst, de l’Université Paris-Descartes, qui nous a parlé des mécanismes d’inhibition qui permettent au cerveau de surmonter des réflexes de la pensée. Comme il le rappelle dans le résumé de sa présentation : « les travaux du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant dirigé par Olivier Houdé [avec qui Borst collabore] montrent que malgré nos capacités uniques de raisonnement, notre jugement est souvent biaisé par des intuitions erronées. Sur le plan éducatif et sociétal, ce biais est un problème majeur que les cognitivistes se sont efforcés d'identifier. »

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Martin Riopel, de l’UQAM, a pour sa part parlé des effets d’espacement et de répétition, deux facteurs importants qui facilitent la consolidation des connexions neuronales et donc l’apprentissage. Mentionnons aussi Iroise Dumontheil, de Birkbeck University of London, qui a traité de la régulation du comportement et des émotions pendant l’adolescence. Comme elle l’écrit sur le site de l’école d’été, avec les remaniements hormonaux liés à la puberté, « Les adolescents ressentent les émotions de manière plus forte et sont plus sensibles au contexte social que les adultes. Par conséquent ils peuvent rencontrer des difficultés de régulation de leurs émotions et actions dans certains contextes. […] Mais l’adolescence peut aussi être considérée positivement comme une période d’exploration et de flexibilité cognitive, pendant laquelle les individus deviennent indépendants et construisent leur concept de soi. »

Avec les autres conférences plus pratiques et les ateliers, cette première édition qui comptait une centaine d’inscrit.es (professeurs, directeur d’écoles, etc.) et a affiché complet très rapidement augure bien pour d’éventuelles rééditions.

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