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C’est le titre d’un colloque international en ligne qui aura lieu du 23 au 27 août 2021. Il est organisé par le GRIMTÉ, Groupe de Recherche International et Multidisciplinaire sur les Théories Énactives, affilié à la Faculté des sciences de l’éducation de l’université de Montréal, et vise à faire connaître l’approche énactive et à étendre sa visibilité au sein des sciences cognitives.

Le colloque portera sur les pratiques scientifiques ou d’intervention sociale qui s’inspirent de différentes perspectives énactives ainsi que leur apport sur le plan de la connaissance et de l’action au cours des trente dernières années. Il coïncide avec le 20 anniversaire du décès de Francisco Varela, et du trentième de son livre phare The Embodied Mind. Dans l’esprit de l’héritage très large et multidisciplinaire de Varela, le colloque regroupe une brochette impressionnante de conférencier.ère.s dont plusieurs ont été des collègues proches de Varela, comme Michel Bitbol, Natalie Depraz ou Shaun Gallagher. Il s’adresse à des chercheur.eure.s, mais aussi aux étudiant.e.s et praticien.enne.s. À cette fin, des ateliers préparatoires ont été organisés afin d’introduire les perspectives énactives, qui commencent à peine à être connues hors des spécialistes en sciences cognitives. Et ce, malgré ses applications potentielles très vastes, notamment en psychiatrie.

J’ai eu le plaisir de donner l’un de ces ateliers mercredi dernier intitulé Embodiment et énaction 101 (dont le pdf du Power Point est accessible ici). Il s’agissait d’une introduction au concept d’énaction et, de façon plus large, de ce qu’on appelle l’embodiment ou la cognition incarnée. Après un bref rappel historique des paradigmes cognitivistes et connexionnistes qui ont dominé la seconde moitié du XXe siècle, j’ai présenté différentes formes ou degrés de cognition incarnée. D’abord la simple incarnation biologique d’un organisme dont l’anatomie et la physiologie influencent la cognition. Puis la façon dont cette incarnation se manifeste dans le langage au niveau sémantique. J’ai ensuite évoqué une forme de cognition incarnée qui met l’accent sur les contingences sensorimotrices avant de m’attarder plus longuement sur l’énaction, cette version particulière proposée par Francisco Varela et ses collègues. L’énaction fait appel à plusieurs idées interreliées comme l’autonomie, le couplage avec l’environnement, la création de sens et l’idée d’une continuité entre la vie et la cognition. Elle débouche sur une neurophénoménologie qui permet d’explorer l’aspect subjectif de l’expérience humaine.

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Deux autres ateliers sont prévus avant le colloque. Le premier, intitulé Comprendre l’activité des enseignants dans la classe grâce au cours d’action: petit travail dirigé méthodologique sur les signes hexadiques, aura lieu le 23 juin à 9h. Et le second, intitulé Documenter l’expérience : un exemple dans le domaine du pilotage en éducation, aura lieu le 9 juillet à 13h. Il s’agit donc dans les deux cas de conférences en ligne. Les liens pour s’inscrire sont disponibles sur les pages des deux ateliers.

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