Encadré chapitre 6 #7.jpg

Je continue cette semaine la publication du « journal de bord » de mon livre en y publiant certains encadrés qui n’ont pu, faute d’espace, trouver leur place dans le bouquin. Étant dans une phase de relecture plus « sévère » de mes premiers chapitres, je publie cette semaine un encadré que j’avais d’abord laissé dans le chapitre 6, mais que je vais finalement retirer pour le placer ici. J’y résume brièvement une étude qui montre que le rythme thêta généré dans le septum médian est nécessaire à la consolidation de la mémoire contextuelle qui survient durant le sommeil paradoxal chez la souris.

Parmi toutes les expériences sur le sommeil paradoxal et la consolidation mnésique, il y en a une, publiée en 2016, que j’aime bien mentionner parce qu’elle a été faite au centre de recherche de l’Hôpital Douglas grâce auquel j’ai pu créer mon site web. Sylvain Williams et son équipe ont réussi à rendre silencieux des neurones inhibiteurs dans le septum médian de la souris grâce à des techniques d’optogénétique. Ça leur a permis, sans perturber le sommeil de l’animal, d’atténuer de beaucoup le rythme thêta de 4 à 8 Hz qu’on associe à la consolidation mnésique durant le REM. Par la suite, la souris éveillée ne se souvenait pas du nouvel emplacement d’un objet. Ce traitement perturbait également une peur qui avait été conditionnée à un certain contexte. Et le fait de rendre silencieux les neurones inhibiteurs du septum médian en dehors des épisodes de REM n’avait pas d’effet sur la mémoire.

D’où leur conclusion que le rythme thêta, qui dépend de l’activité des neurones du septum médian, est essentiel à la consolidation de la mémoire contextuelle durant le REM. Et, en passant, plusieurs études indiquent (par exemple ici, et ) que ce sont des neurones issus de la neurogenèse durant la vie adulte d’une souris qui contribuent le plus à la mémorisation d’une peur conditionnée durant le sommeil paradoxal.

Je donne