D’abord pour souligner évidemment le début de la première décennie de ce site dont l’éloge de la suite des travaux de Laborit s’avère toujours aussi riche que nécessaire. Et aussi parce qu’il n’y a pas un chapitre de mon livre, je crois, où le « fantôme de Laborit » ne vient pas rôder, nous mettant dans la face l’absurdité du système productiviste marchand dont les multinationales dictent le cours des choses vers toujours plus d’aliénation et de destruction des écosystèmes. Et ailleurs pour nous ramener aux fondamentaux, à ce que c’est qu’un être vivant ou à ce qui s’offre à nous comme choix devant une menace physique, ou bien plus souvent sociale, c’est-à-dire la fuite ou la lutte. L’attente en tension ou l’inhibition de l’action, comme l’appelle Laborit (ou le stress chronique menant au burn out, c’est la même chose…) étant la pire option comme il l’a si bien expliqué.

Bon, je ne partirai pas sur mes cassettes de Laborit sinon on en aurait pour la journée ! Je me contenterai simplement de vous renvoyer à ce billet anniversaire que j’ai donc publié la semaine dernière sur Éloge de la suite. En espérant que la prose limpide et lucide de Laborit, qu’elle soit lue ou écoutée comme dans le cas des deux documents que je présente, vous aidera à trouver une fuite salvatrice grâce à l’imaginaire humain, que ce soit pour notre vie personnelle ou pour changer les cadres institutionnels qui étouffent souvent l’expression, justement, de cet imaginaire. On se demande bien pourquoi…