Des chercheurs ont en effet remarqué que certaines caractéristiques des mères asthmatiques influençaient le développement du système immunitaire de l'enfant. Selon l'étude réalisée en Chine, le sang de ces femmes contiendrait une quantité plus élevée de nitrotyrosine (NT).
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La NT participe aux réactions de défense de l'organisme, mais cause malheureusement des dommages aux cellules. Par conséquent, lorsque cette molécule abonde, on dit que l'environnement est irritant, un phénomène appelé stress oxydatif. De plus, la présence de NT ne se limiterait pas au sang de la mère, mais se retrouverait aussi dans le sang du cordon ombilical, selon les scientifiques.
Le stress oxydatif dans l'environnement de l'enfant aurait un impact sur le système immunitaire de celui-ci. L'étude a en effet révélé que plus le stress oxydatif était important, plus certaines cellules responsables des allergies, les basophiles, étaient actives. Les chercheurs concluent donc que lorsqu'une mère souffre d'asthme, le fœtus est exposé au stress oxydatif et que cette situation pourrait contribuer au développement des maladies allergiques.
Il ne s'agit pas de la première étude faisant un lien entre le stress oxydatif pendant la grossesse et le développement de certains types d'allergies chez l'enfant. Par exemple, des chercheurs britanniques ont remarqué que la prise d'antioxydants comme la vitamine E par les femmes enceintes souffrant d'allergies diminuait la fréquence de l'eczéma et des troubles respiratoires chez leurs enfants
Ces deux études permettent donc de jeter un peu de lumière sur le développement des allergies chez les tout-petits. Ces résultats ouvriront peut-être la porte à des traitements préventifs pendant la grossesse pour en diminuer la fréquence. - Ce billet a d'abord été publié sur le site Maman Éprouvette.