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Bonne nouvelle pour ceux et celles qui désespèrent d’améliorer leurs performances sportives : même les plus grands athlètes ont leurs limites. Une étude sur ceux qui participent à des compétition dite d’ultra-endurance, révèle un « plafond » quant aux performances que le métabolisme est capable d’atteindre sur une période de plusieurs mois.

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En chiffres, l’étude parue dans la revue Current Biology parle d’un « plafond métabolique » correspondant à 2,4 fois celui du « métabolisme de base » (en anglais, basal metabolic rate): ce terme désigne la quantité minimale d’énergie dont un corps a besoin chaque jour pour ses tâches essentielles. 

Pendant de courtes périodes, des athlètes peuvent brûler jusqu’à 10 fois leur quantité minimale d’énergie. Mais ce qui intriguait les chercheurs, c’était la limite à long terme. 

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La chose était difficile à étudier, puisque même les ultra-marathoniens ne font pas un ultra-marathon par jour pendant des mois. Une équipe dirigée par le biologiste anthropologue Andrew Best, du Massachusetts, a donc recruté 14 de ces athlètes dits « d’ultra-endurance » —coureurs, cyclistes et triathlètes. Ceux-ci ont bu ce qu’on appelle de l’eau « doublement marquée », c’est-à-dire contenant du deutérium et de l’oxygène-18. Il s’agit d’une référence utilisée dans les études médicales pour mesurer la vitesse de disparition de ces deux atomes dans notre corps, en récoltant ensuite des échantillons d’urine ou de salive. On peut de cette façon estimer la quantité de dioxyde de carbone (CO2) expirée par la personne et ainsi, sa dépense énergétique.  

Pendant les compétitions —étalées sur quelques jours— ces athlètes pouvaient brûler environ 9000 calories par jour, lit-on dans l’étude. Mais sur le long terme —entre 30 et 52 semaines— leur dépense énergétique tournait autour de cette moyenne de 2,4 fois leur « métabolisme de base ». Cela démontrerait, selon les chercheurs, l’existence d’un plafond, même pour ces athlètes extrêmes. 

Ce plafond, spéculent-ils, pourrait être lié à la quantité de nourriture ingérée pendant une journée, puisque l’ingestion de nourriture nécessite aussi de l’énergie de la part des différentes parties de notre organisme.

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