The Journal of Cell Biology, pionnier en la matière, a ainsi fait un test qui a révélé que, depuis 2002, 25% des manuscrits acceptés contiennent des photos manipulées qui enfreignent les règles de la revue. Certes, dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de fraude (seulement 1% des cas, ou 14 manuscrits), mais de scientifiques qui veulent mieux mettre en valeur leurs résultats.
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Si les montages (ajouter un élément provenant d'une autre photo, ou en enlever un) et masquages sont interdits, les manipulations qui sappliquent à lensemble de la photo, sans faire disparaître de détails, comme laccentuation des contrastes, sont tolérées.
Pour ces vérifications, léquipe du Journal utilise les fonctions usuelles de Photoshop.
À lavenir, ils comptent sur le logiciel que développe le mathématicien Hani Faridm, de Dartmouth. Il repérerait par exemple la différence des angles dillumination en cas de montage ou les pixels ajoutés lorsquun élément est grossi ou déplacé: toutes des choses invisibles à l'il nu mais qui n'échappent pas à une analyse mathématique.
Interrogée par le New York Times , la rédactrice en chef du Journal, la Dr Ira Mellman, affirme que ces tests devraient être étendus aux principales revues scientifiques, qui en ont les moyens. La revue Science, qui a publié les deux articles frauduleux du Dr Hwang, commence dailleurs à les mettre en place. Mais d'autres sont sceptiques. Pour Emilie Marcus, rédactrice en chef de Cell, la science repose sur la confiance et cest à la communauté scientifique de mettre en place ces contrôles, et non aux revues.