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J’aime bien l’expression « neuro-atypique » pour décrire une personne schizophrène, autiste, bipolaire ou synesthète. Parce qu’elle met l’emphase sur le fonctionnement différent de leur cerveau, et moins sur leurs problèmes ou leur souffrance. Et nous invite, nous, les banals « neurotypiques », à reconnaître cette différence, à essayer de la comprendre et d’apprendre à vivre avec eux. Un peu comme si on « renversait le fardeau de la preuve ». Ce que nous aident à faire les autistes qui nous décrivent malicieusement, nous les neurotypiques, comme atteints d’un « « trouble neurobiologique caractérisé par un souci de préoccupations sociales, des délires de supériorité et l’obsession de conformité » !

Cela dit, il n’y a pas deux neurotypiques identiques, et les aléas de notre histoire de vie ont tôt fait de nous « atypiciser » considérablement ! Alors imaginez un livre issu de la conversation entre un vulgarisateur scientifique et un cinéaste militant : ce qui en ressort ne pouvait qu’être assez atypique ! Il est donc évidemment impossible de réduire les 560 pages de contenu de Notre cerveau à tous les niveaux. Du Big Bang à la conscience sociale à une seule phrase. Mais si on m’obligeait à le faire un fusil sur la tempe, je crois que je renverrais à la première de la page qui présente mon livre sur le site d’Écosociété, et qui se lit comme suit :

 « Voyage interdisciplinaire captivant qui fait le pont entre questions scientifiques et enjeux sociopolitiques et rappelle à quel point cerveau, corps et environnement forment un système indissociable. »

Les trois paragraphes qui suivent sur cette page sont ceux que l’on retrouve aussi sur la 4e de couverture de l’ouvrage. Ça n’a pas été facile d’en arriver à ceux-là et je ne vous cacherai pas qu’il y a eu plusieurs aller-retour entre la maison d’édition et moi pour écrire ce tout petit texte. Mais bon, on en arrive à ça pour décrire et, je l’espère, donner le goût de lire notre OVNI !

Et comme j’ai dévoilé la semaine dernière l’identité de mon co-auteur qui est nul autre que mon vieil ami Yvon D. Ranger, je peux donc aujourd’hui reproduire ici sa courte biographie qui est sur le 4e de couverture du livre, tout comme la mienne d’ailleurs.

Militant anticapitaliste, Yvon D. Ranger est journaliste et cinéaste. Il a coordonné de 2002 à 2014 le mensuel indépendant satirique Le Couac, tout en réalisant une vingtaine de courts métrages, cinq longs métrages et une web série, tous à saveur politique.

Détenteur d’une maîtrise en neurobiologie de l’Université de Montréal, Bruno Dubuc est vulgarisateur scientifique. Depuis 2002, il anime le site web Le cerveau à tous niveaux, une référence tant auprès du milieu scientifique que du grand public. Il fait aussi partie depuis 2014 du collectif derrière l’Upop Montréal, dont les activités s’inscrivent dans le sillage des universités populaires.

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Il y a enfin, toujours sur la 4e de couverture du livre, deux brefs commentaires sur le livre (les anglo-saxons parleraient de « praises »), l’une de Mathieu Landry, neuroscientifique de l’Université de Montréal, et l’autre d’Yves-Marie Abraham, sociologue et auteur de Guérir du mal de l’infini. Je vous les recopie aussi ici, très heureux et flatté que ces deux personnes que j’estime y aient vu tant de belles choses…

« Un exercice très ludique et détaillé qui met parfaitement en lumière les conceptions actuelles de l’esprit humain en relation avec leurs différents substrats physiologiques. Un bel équilibre. » – Mathieu Landry

« J’ai longtemps cru pouvoir faire des sciences sociales sans m’intéresser au cerveau humain. Non seulement le chef d’oeuvre de Bruno Dubuc m’a convaincu que j’avais tort, mais il fournit aussi tout ce qu’il faut pour commencer à corriger cette erreur. » – Yves-Marie Abraham

* * *

Je termine encore une fois, comme j’en ai pris l’habitude il y a deux semaines, avec un petit « fun fact » tiré du livre, question d’en distiller un peu de contenu sur ce blogue pour vous mettre l’eau à la bouche.

« Pour mieux comprendre notre pensée, ce livre adopte une perspective résolument évolutive. Par exemple, on ne va pas seulement montrer qu’on a des biais cognitifs, mais surtout pourquoi on les a. C’est sûr que c’est plus long à expliquer, mais quand on voit mieux d’où ils viennent, on est plus en mesure de comprendre que les biais cogni­tifs ne sont pas juste des « défauts » de la pen­sée, comme on nous les présente souvent, mais bien au contraire, les racines profondes de notre pensée ! Ou en tout cas des choses qui ont eu leur utilité au cours de notre longue histoire évolutive. Comme le fameux « biais de confirmation » qui nous a toujours aidé à offrir une réponse rapide souvent nécessaire, en favorisant des savoirs qui ont déjà prouvé leur efficacité dans des environnements ancestraux stables. Et dont on ne s’en affranchira probablement complètement jamais, comme toutes nos prédispositions biologiques, car ils sont « hard wired » dans notre cerveau. Mais en comprenant plus profondément d’où ils viennent, on peut mieux les identifier et les contourner. »

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