Quelque 2000 « Nunavimmiuts », sur une population totale de 10 700 personnes, ont donc été questionnés, auscultés et écoutés pour savoir, 13 ans après la première étude du genre, si la santé des Inuits s’était améliorée.
La première étude, baptisée Qanuippitaa ? 2004 (Comment allons-nous ?), avait montré que la population présentait un fort taux d’obésité, de consommation de psychotropes et de tabac, de mauvaises habitudes alimentaires… mais aussi un manque de nourriture chez une personne sur 4, et un manque d’activité physique.
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Chez les femmes, les chercheurs avaient constaté des carences en fer, une forte hausse de l’obésité, ainsi qu'une grande prévalence de la violence. Et chez les jeunes, il y avait une forte consommation d’alcool et de drogues et de nombreuses tentatives de suicide.
Comment se porte la santé des Inuits aujourd'hui ? Cette nouvelle étude du nom de Qanuilirpitaa ? 2017 (Comment allons-nous maintenant ?) veut donc documenter l’espérance de vie, l’exposition aux contaminants, l’insécurité alimentaire, la santé physique et mentale, mais aussi les taux de suicide et la violence chez les jeunes.
Pour en parler, Isabelle Burgun s’entretient avec :
- Françoise Bouchard, directrice de la santé publique à la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik et co-directrice de Qanuilirpitaa ? 2017. Nous la rejoignons à Kuujjuaq, à l’extrême nord du Québec.
- Pierre Ayotte, toxicologue, professeur à l'Université Laval au Département de médecine sociale et préventive, chercheur associé à l'Institut national de santé publique du Québec. Il est lui aussi allé sur place, sur le navire, pendant la première semaine de l’enquête.
Quels étaient les principaux objectifs de Qanuilirpitaa ? 2017 ? Quel a été le taux de participation ? Est-ce que certains des participants de 2004 ont aussi pu être rencontrés ? En attendant les résultats de 2017, que savons-nous déjà de l’état de santé des Inuits — état de santé physique, mais aussi mental et communautaire ? Où en est-on quant à l’accès à une alimentation de qualité ? Que savons-nous des contaminants dans l’environnement auxquels sont exposés les Inuits, en particulier les femmes, par l’intermédiaire de leur alimentation ? Ce dernier point, souligne Pierre Ayotte, a gagné en importance entre 2004 et 2017, alors que la recherche faisait prendre conscience que le problème avait pris une ampleur plus grande que prévu. Tous deux soulignent combien il est difficile d’avoir ces données, considérant l’immensité du territoire — d’où l’importance à leurs yeux d’une mission comme celle de l’Amundsen.
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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est également rediffusée pendant la semaine. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission: François Cartier. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto) CIBO-FM (Senneterre) et Radio-Fermont.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook .